[BG sombre] Alea

Prénom : Alea
Nom : *****
Race : Sombre
Age : 140
Sexe : Féminin
Alignement : Neutre

Vous rentrez de votre dure journée de travail. Il fait nuit, votre maison n’attend plus que vous. Vous ouvrez la porte après l’avoir déverrouillé, les grincements du bois étant le seul bruit à votre écoute. Ensuite ce sont au tour de vos pas, traversant votre hall. Vous sentez étrangement un apaisement, cela vous donne envie de laisser tomber vos affaires qui vous pèsent sur vos épaules fatiguées. Des gémissements d’apaisement se font entendre lorsque vous lâchez vos affaires au fur et à mesure de vos pas. Vous vous massez la nuque en admirant les premiers meubles de qualité quelconque. Plus le temps passe et plus cette effet de bien être vous envahie. Vous prêtez attention à des bruits de craquements de bois. Vous devinez qu’il s’agit de votre cheminée, dans votre salon, votre sanctuaire de repos. Mais en approchant de cette pièce vous pensez à l’instant que vous n’avez jamais allumé de feu avant de partir. Mais l’atmosphère qui s’imprègne de vous, vous fait simplement penser que ce feu est chaud, réconfortant et apaisant. Le salon est décoré de vos souvenirs et de babioles en tout genre, la cheminée est effectivement allumée, deux fauteuils n’attendant que vous pour partager ce moment. Assoiffé de bien-être vous approchez, votre tête commence à vous donner le tournis comme des caresses. Instinctivement vous vous asseyez sur un des fauteuils, une main sur votre tête caressant votre chevelure. Vous avez du mal à observer le feu à présent, mais cela vous importe peu. Et d’autres pas se font entendre derrière vous. Vous attendez que ces pas manifestent leur propriétaire pour daigner le regarder. L’être se montre à la lumière de la cheminé, vous ne percevez que très peu ses yeux argentés, car beaucoup de mèches noirs cache son visage. Vous baissez vos yeux vers un corps féminin, loin d’être chaste est pur. De très courts tissus noirs maintenus par des lianes de cuir noir ne rendaient cette personne que trop aguicheuse, même vulgaire. Cette personne s’assoit et vous laissez faire, votre corps n’en a pas la force, ni votre esprit. Vous remarquez ses oreilles d’une longueur digne des elfes. Mais pourtant en la voyant dans tout son ensemble vous diriez que c’est une elfe de nuit, et vous avez bien raison. Elle vous observe et ses lèvres interdites s’entrouvrent :

- Nous ne nous connaissons pas…Vous n’avez rien fait qui rend ma visite conséquente. Je ne vous en veux pour rien au monde. Mais je me suis permis de faire irruption dans votre vie.

Votre logique vous dirait de fuir, et pourtant vous n’en avez guère envie. Ses paroles dotées de paroles d’ataraxique vous réconforte sans raison particulière. Elle vous observe comme une peinture et reprend la parole en redressant son corps vers vous, les lianes de cuir grinçant :

- Je suppose que vous vous demandez ce qui se passe. Que vous ne comprenez pas cette atmosphère exotique qui émane de votre maison. Ni Pourquoi je fais tout cela… Et bien…

Soudain, vous la voyez plonger sa main dans son décolleté, découvrant avec légèreté trois dés entre ses doigts. Elle se met à les lancer au sol comme un chaman lancerait de la poudre magique. Vous ne songez pas à regarder le résultat, vous préférez contempler l’inconnue. Celle-ci sourit que trop finement et vous regarde :

- Vous avez de la chance, je vais donc vous répondre… Ce qui se passe : c’est que je vais vous ôter la vie. Cette atmosphère est un encens de grands sorciers sombres qu’ils utilisaient pour attraper un animal vivant. Vous retrouverez vos fonctions vitales quand l’encens sera dissipé…suivit d’une bonne nuit de sommeil… Maintenant pourquoi je fais tout cela ?...Et bien, parce que c’est le Hasard qui en a décidé ainsi. Et c’est le seul Dieu auquel je crois.
Elle rabaisse ses yeux vers ses dès et les rehausse :

- Vous avez beaucoup de chance, car je dois même vous raconter la raison de ma croyance.

Cela commence par une nuit à la taverne de Giran. J’étais à une table de jeu, entouré d’hommes et de femmes prêt à y mettre leur salaire de la journée pour gagner. Dommage pour eux, moi aussi, comme tous les soirs. Les cartes étaient mes alliés, ainsi que les dès. Je pouvais reconnaitre une triche de n’importe quelle sorte, et cela même chez la table voisine. J’étais fière de moi, parce que c’était la seule chose que je faisais de mieux. Ca et me faire respecter, de façon brutale et discrète. C’était la veille de mon union avec un charmant et naïf confrère. Une bêtise de jeunesse, suivit de deux enfants qui ont désormais l’âge de comprendre. Chacun été prêt pour se grand jour, moi également, mais pas ma partie de carte. Pendant la distribution de carte, une voix douce mais glaçante se fit entendre :

- Ton mariage n’a pas bon effet sur toi ce soir…Alea.

En général je ne regarde mes adversaires seulement pour déterminer leur jeu qu’ils cachent. Là je dois avouer que j’étais déconcentrée. Je vis en face de moi une elfe blanche, mais brune. Ses yeux clairs, entourés de noirs me perçaient à jour, elle semblait lire en moi. Je rabaissais mes yeux, pensant qu’il s’agissait peut-être d’un vampire, on est jamais trop prudent.

- Je ne me rappelle pas d’en avoir parlé à une inconnue.
- Je l’ai appris…Par Hasard. Dit-elle avec un sourire mesquin.
- Par Hasard ? Quelle chance…
- Oui… dans un même sourire, Oui et toi aussi tu as de la chance.

Je jetais un coup d’œil autour de mes adversaires, ils semblaient ne pas assister à notre conversation mystérieuse. En fait, ils avaient même commencé sans nous, comme si nous n’avions jamais été là. Je me redressais avec lenteur et méfiance qui ressemblait plutôt à de l’étonnement :

- Pouvez m’expliquer ?
- Oui, j’y songeais, avec amusement, j’y songeais.

Elle leva un bras de dessous de la table et jeta trois minuscules dés noires à points blancs. Je ne la lâchais pas des yeux pour autant :

- Demain, tu iras à ta cérémonie, mais sais-tu si ce qui va se passer ?
- Evidemment que non.
- Bien…La seule chose que tu puisses connaitre de l’avenir ce sont tes actes, si tu tiens à les faire peu importe ce qui se passera.
- Et pourquoi devrais-je songer à mes futurs actes ?
- Parce qu’ils peuvent te sauver la vie.
- Suis-je en danger ?
- Je ne sais pas.
- Alors pourquoi ce tour ?
- Le Hasard m’a dit de le faire.
- Le Hasard ?

Et mes yeux descendirent vers ces fameux dés. Je les regardais un instant avant de les prendre avec moi et regardait l’inconnue à nouveau :

- Que va-t-il se passer demain ?
- Je ne sais pas. Le Hasard le sait. Il tombe juste, crois en lui comme tu crois en tes cartes pour gagner. Fie toi à une idée et demande au Hasard de répondre pour toi. Les règles viendront instinctivement.

L’inconnue se leva en s’entourant de sa cape fantôme. Je pris un instant pour caresser ces dés entre mes doigts avant de l’interpeler à nouveau :

- Quel est ton nom ?

Elle se retourna à peine, avec son sourire narquois :

- Dice.

Je ne me préoccupée par de son départ mais plutôt sur ses dés qui commençait à m’hypnotiser. Et je me fis une question dans ma tête…Une question qui me préoccupait. Je lançais ces dés, effectivement je ne réfléchissais même pas aux règles. Elles me vinrent naturellement. Et en fonction du résultat une phrase en sortie… : Fais de ton union, un cimetière…Je devais tous les tuer.
Cette décision me hanta toute la nuit, même encore le jour de l’union. Vêtu comme il se doit, elle me hantait encore devant mon miroir, pendant que ma meilleure amie faisait les dernières retouches de ma coiffure. Je devrais la tuer… Elle, mon amant…mes enfants. Tous. Je lançais les dès plusieurs fois, sans succès, le résultat était le même. Le Hasard était sur de lui.
Il me fallut d’attendre avant d’oser faire le premier pas. Au moment du contrat, je m’abaissais pour signer. Mais je fis une fausse signature…un dé. Lorsque je finis tout se troubla dans ma tête, mon corps agissait à ma place. Je sortis ma dague dessous ma robe, et j’eus bien raison, car j’étais entrain de bloquer une attaque à l’épée de mon mari. Tous dégainèrent à leur tour, même mes enfants, même le sois-disant prêtre. Je reculais en poussant mon traitre de mari, pendant que ma meilleure amie s’avança :

- Monstre ! Tu as ruiné ma vie ! Volé mon amour ! Je devrais être à ta place ! Chienne !

Elle a monté tous mes proches contre moi… j’en été choqué et colérique. A partir de cet instant tout alla très vite. Mes sens de prédateur, mes années d’apprentissages prirent le dessus. Je n’avais plus aucune pitié, la première chose qu’on vous apprend dans notre culture. Il me fallut un long moment avant de tous les tuer. Je pleurais mes enfants, mes parents, tous. Je fermais les portes du temple derrière moi, robe à demi déchiré, le corps en sang, parsemé de blessures plus ou moins grave. Je titubais, faisant quelques pas avant de me préoccuper de mes dés que je portais sur moi. Ces dés m’ont sauvé la vie… Je serais morte, victime de ma propre vie qui s’était retourné contre moi…Je devais retrouvais cette Dice. Elle avait raison : Le Hasard fait bien les choses.

- Vous savez tout désormais.

Vous restez abasourdis par cette histoire sans émettre pourtant la moindre émotion autre que du sommeil. L’inconnue se lève et fait quelques pas derrière vous :

- De nombreux choix par la suite j’ai du suivre, qu’ils étaient bons ou mauvais je ne sais. Mais jusque là je suis encore en vie, et je crois en ce seul Dieu qu’est le Hasard à mes yeux.

Une tension se fait sentir dans la pièce :

- "De choses répandues au hasard, le plus bel ordre, l'ordre-du-monde..."

Ce fut ses dernières paroles avant qu’une dague entre dans votre cage thoracique et remonte jusqu’à votre gorge. Vous suffoquez, la peur vous surprend, vous avez froid…Et la dernière chose que vous voyez sont ces dés noires.

avant toute chose,essai de réduire la longueur de ton bg stp.

mdr désoler je parlais de la mise en page pas du texte^^