Cellendhyll (sombre)

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 25/05/2009

Nom: Actuellement aucun. Dans le passé De'Trey
Prenom: Cellendhyl
Age: 67 ans
Culte: aucun
Race: Elfe Sombre

Cent mètres sous terre. Village des elfes sombres. Début de l'automne de l'année 1065. Cellendhyll est jeune, il a 51 ans. Il a suivi l'enseignement du maître d'arme de sa maison. L'enseignement de son père. Comme la plupart des mâles il deviendra un guerrier, donné en pâture pour protéger sa maison.

Demain il entre à l'école militaire. Son père lui transmet ses derniers enseignements dans la salle d'entraînement. Les yeux bandés, une flèche encochée, il essaie de détecter la source de chaleur que son tuteur va invoquer. Il est calme, son souffle est régulier, ses muscles relâchés. Une flamme crépite. Doucement il fait un quart de pas sur la droite. Il lève le bras gauche, tire la corde jusqu'à ce que l'empennage de la flêche effleure sa joue, ajuste son tir et relâche la corde.

Il repense à tout ce temps passé avec son père. Le seul à lui avoir manifesté de l'affection. D'ailleurs, ils se ressemblent. Le même visage, les mêmes cheveux blanc, la même fine silhouette. Il a appris l'art de la discrétion, des armes à distance, vicieuses, que l'on utilise rarement face à l'ennemi. Mais il a surtout appris à respecter et à ne pas sous-estimer un adversaire.

C'est son père qui lui retire le bandeau de son visage. Il voit la bougie gisant à terre, coupée en deux. Le tir est presque bon. Il manquait seulement un peu de hauteur. Il lui bande de nouveau les yeux. L'exercice va recommencer.

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Fin de l'été de l'année 1070. Terrain d'entraînement de l'académie militaire. Match à mort entre toutes les promotions. Cellendhyll se cache dans les dédales des souterrains. Il n'a pas retiré beaucoup de foulard, représentation symbolique de la mort. Mais ils ne sont plus très nombreux. Il préfère laisser les autres s'entretuer et en profiter pour éliminer sournoisement le vainqueur des duels sur lesquels il tombe.

Physiquement il n'est pas très fort. Le corps à corps n'est pas son domaine de prédilection. Il sait qu'il ne gagnera pas le concours. Il finira tout de même cinquième de ce match à mort. Mais lui ne pense qu'à une chose: il a été vaincu, il est mort.

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Milieu de l'hiver 1072. Demeure de la famille De'trey, petite maison qui tend à se faire connaître. Cellendhyl remonte le couloir qui le conduira au bureau de la matrone, sa mère. Il y est convoqué d'urgence. Les portes s'ouvrent à son arrivée, laissant percevoir une femme au visage sans âge, portant une robe pourpre à col montant, assise derrière un secrétaire d'ébène. Il s'incline et pose un genou à terre après avoir fait quelques pas en direction du bureau. Sa mère le fait patienter ainsi un moment.

Il ne l'aime pas. Elle n'a été présente dans son enfance que pour lui faire des remontrances et le fouetter. Cela n'est pas arrivé souvent. Il a tout fait pour éviter ce traitement. Il sait qu'elle ne l'aime pas non plus. Il ressemble trop à son père. Il n'a pas et n'aura jamais ses faveurs à cause de cela.

Enfin la matrone se lève et pose le regard sur lui. Elle fait le tour de son bureau pour se placer face à lui. Elle ne l'autorise pas à se relever alors il reste agenouillé. Elle prend la parole.

- Ce soir notre maison va faire un bon dans la hiérarchie. Notre déesse nous l'a promis. Et ce sera grâce à toi.

Sa voix est mélodieuse. Beaucoup trop même. On peut y percevoir le sadisme derrière la joie. Quelque chose la réjouit.

- Ton sacrifice servira à donner plus d'essence spirituelle à ma première fille. Sa magie sera décuplée et nos adversaires directes devront se protesner devant une telle puissance.

La perte d'un fils n'est rien. Même si celui-ci est doué. Elle possède déjà un maître d'arme très puissant. Son destin est tout tracé. Il n'y a plus rien à faire.

- Gardes ! (deux soldats entrent et le saisissent par les épaules) Qu'on le conduise à sa chambre et qu'elle soit bien gardée.

Assit sur le lit, Cellendhyll réfléchit. Il aurait dû tenter de fuir, ne pas renoncer si facilement. Mais le choc de l'annonce de sa mère l'avait paralysé. Il entend la porte se déverrouiller et voit son père entrer, seul. Il inspecte la chambre, regarde par la fenêtre puis se tourne vers son fils.

- On part. Prend ça.

Il lui tend des vêtements légers et discrets, un arc et des flèches. En sortant de la chambre, Cellendhyll voit ses deux gardiens, la gorge tranchée. En compagnie de son père ils quittent la demeure. Ils sortent de la ville souterraine. Ils se dépèchent car ils savent que l'alerte a déjà été donnée, qu'on les poursuit. Ils savent aussi qu'ils ne réussiront pas à semer leurs poursuivants.
Son père s'arrête, le prend par les épaules et le regarde droit dans les yeux.

- Court et ne te retourne pas. Oublie tout. Recommence une autre vie... mon fils.

Cellendhyll pleure. Il pleure pour la première fois de sa vie. Mais il sait ce que fait son père. Il sait qu'il a raison.

- J'oublierai tout, sauf toi.

Ils s'étreignent un instant. Puis Cellendhyll lâche son père et court à travers la forêt.

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Printemps 1081. Le sombre vit dans la forêt, voyage. Il est devenu un pisteur hors paire. Un archer doué. Il a tué les quelques mercenaires de son ancienne maison que sa mère a dû envoyé à ses trousses. Mais cela fait quelques années que la vie est tranquille. Il est froid, peu sociable.

Il a longtemps était un solitaire. Jusqu'au jour où il a sauvé une jeune elfe. Une blanche. Il sait que pour cela les autres sombres vont le haire. Mais il s'en moque. Ils se haïssent tous les uns les autres de toutes façons. Maintenant il n'est plus seul.

Sujet: Re: Cellendhyll (sombre) 27/5/2009, 19:55

Un sombre neutre et simple.

J'ai bien aimer ce style d'écriture historique.

Je valide après la vérification orthographique

Sujet: Re: Cellendhyll (sombre) 1/6/2009, 21:51

Parfait

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