[BG Sombre] Amithyel

Prénom : Amithyel
Nom : ne s’en souvient plus
Age : environ 73 ans
Race : sombre
Rapport avec les autres races :

- Sombres : mes frères de race, pourtant je les connais
à peine. Nul doute que je les aiderais si j’en trouvais en difficulté.

- Elfes : Ils ne m’ont, à mon souvenir, rien fait, mais
un sentiment viscéral me commande de les haïr et de les mépriser.

- Nains : Des êtres cupides et têtus. Aide les et ils
te feront des prix.

- Kamaels : Je n’en ai jamais vu. Ne sont-ce pas des
légendes ?

- Orcs : Ils sont parfois brutaux et stupides, mais
souvent machiavéliques, pire encore que mes frères de sang. Il faut les
craindre et les respecter, ou feindre la déférence.

Métier : Danseuse de lame
Alignement : chaotique neutre
Signes particuliers : marquée au fer rouge à
l’intérieur de la cuisse droite, dépendante à la bleue-songe.

Chronique :


Je ne me rappelle pas bien de mon enfance. Je suis née au village de mes ancêtres, la terre des
Sombres, et je fus confiée dès mon plus jeune âge à l’école des arts sombres, à une Dame qui fut mon maître pendant de longues années. Je n’ai pas même le souvenir de son nom.

Je n’étais pas douée pour les arcanes, aussi choisit-on de
m’orienter vers les armes. Bien vite, il apparut qu’avoir une seule lame à la
main perturbait mon équilibre, me rendant inefficace au combat. J’appris donc à me servir d’épées jumelles. Pendant de longues années, je m’exerçais au
maniement de ces lames et à la résistance de mon propre corps, auquel je dois ma survie aujourd’hui. Je ne garde que très peu de souvenirs de cette époque.

Je me souviens seulement de certaines veillées, mêlées de
visions confuses et éthérées… des danses macabres et triviales, à la lueur des feux rougeoyants et qui me paraissent diaboliques dans mes cauchemars… A l’anniversaire de mes 30ans, pour fêter ma parfaite maîtrise des lames doubles, on me fit boire de cette liqueur si forte…

Ma vision était devenue trouble, je me souviens seulement de
ce besoin viscéral de danser… les mouvements et les ondulations que l’alcool me faisait faire, comme indépendant de ma volonté, ouvrirent en moi, comme me l’avoua plus tard la Matriarche, les portes de mes arcanes enfouies…

Pas avec autant de puissant que les Hurleurs de Vents… mais
suffisamment pour donner un caractère fascinant à mes danses.


On me choisit donc pour rejoindre l’élite des grands
danseurs de lame de l’académie des arts sombres. Mes danses semblaient enivrer, déchaîner la force des combattants qui se trouvaient près de moi, et décupler les arcanes de mes frères mages. Perfectionner cet art était devenu ma raison de vivre.

Au bout de 20 années de difficile apprentissage, on me
confia une mission sensée terminer ma formation, et éprouver mes capacités. Une délégation de mes frères fut envoyée accompagner la Matriarche dans les régions
du nord, afin de parlementer avec une tribu orc. A peine étions nous arrivés au grand col après le labyrinthe de glace que notre retraite fut coupée par un
éboulement. Nous apprîmes bien vite le traquenard dans lequel nous étions
tombés…

Soit que la Matriarche fut trop fière et provoqua la colère
des orcs, soit que ceux-ci fussent trop sanguinaires, mes frères furent tous
massacrés. Les rares survivants furent enchaînés et emmenés plus au nord au campement orc.


La plupart moururent en chemin, des suites de leurs blessures. Je ne sais pourquoi Shilen fit que je demeurais en vie, ni s’il faut
que je m’en réjouisse, mais nous parvînmes au campement, où l’on me jeta sans ménagement dans une tente crasseuse et malodorante. Mes souvenirs sont tout aussi flous et imprécis, m’obligeant à des efforts de mémoire…

On jugea mon corps appréciable, malgré mes blessures, et on
en profita largement. Ma bonne constitution me permit de résister et me
conduisit à me remettre de mes maux en quelques mois. On me confiait les tâches les plus ingrates et les plus dégradantes, et je me vis forcée de suivre le parcours de la caravane, de cette tribu d’orcs itinérants, qui parcouraient les terres sans autre but que le massacre et le pillage, comme ce que j’étais
alors : rien d’autre qu’un trophée de guerre. J’assistais à tout cela, et
je devais le soir venu fêter les massacres avec eux en dansant comme j’avais
pour mon malheur si bien su le faire.


On me marqua au fer rouge, vicieusement, à l’intérieur de la
cuisse droite, comme on le fait des bêtes de somme pour le flanc. Mais ce ne
fut pas l’action la plus perverse que ces monstres eurent à mon égard… pour me maintenir sous sa coupe, un jour où je me débattais plus que d’ordinaire, le chef orc me drogua, à l’aide d’une poudre nommée Bleue-songe, qu’il me fit
respirer. Plongée dans l’ivresse, j’oubliais jusqu’à la personne que j’étais,
et dansais à la lueur du feu jusqu’à choir d’épuisement.

C’est alors que pour mon plus grand malheur, les orcs
s’aperçurent des étranges particularités entraînantes de mes danses.

On me drogua avant chaque bataille, parfois plusieurs fois
par jour… je les accompagnais sur le front, comme une forcenée, dansant sans m’arrêter au rythme des tambours, comme possédée par la Bleue-songe et son feu dévorant qui parcourait mes veines et me brûlait de l’intérieur…


J’en conçu une forte dépendance, et en vint à réclamer la
drogue qui me faisait tout oublier et me procurait cette délicieuse jubilation,
ce qui semblait amuser beaucoup les orcs qui me retenaient prisonnière.


Puis vint le jour où Shilen décida que l’esclavage de
ceux-ci était terminé et que mes services revenaient à d’autres… chose étrange, pour moi qui l’aie toujours servie… la fureur sanguinaire des orcs fut à son tour condamnée, le jour où ils rencontrèrent adversaire plus puissant.
Entièrement massacrés, je parvins à fuir, sans conscience de l’endroit où je me rendais, rendue tremblante et hagarde par la drogue. Je finis par m’affaler au bord d’un chemin, en pleine montagne, abandonnée aux charognards et autre bête sauvage qui auraient pu venir me dévorer… à cet instant, l’effet de la drogue se dissipant, prenant conscience de l’extrême solitude dans laquelle je me retrouvais, je perdis connaissance au bord du chemin.


Je me réveillais, vaseuse, par de petits coups de pied
donnés à mon flanc. J’ouvris les paupières, qui me semblaient peser une tonne, et aperçu un orc, enveloppé dans un pardessus qui semblait avoir bien vécu. Mes yeux vitreux faisaient montre d’un état déplorable, mon corps couvert de blessures me rendait incapable de me déplacer.


Il eut un sourire cynique.

- Ah, tu n’es pas encore morte.

Je prononçais le mot que j’avais le plus entendu dans le
langage orc, ce qui en commun signifie :

- Bleue-songe…


Son sourire s’élargit lorsqu’il comprit la raison de mon
état. Il me demanda mon nom, et je bredouillais celui qu’on m’avait donné,
lointain souvenir de mon passé de véritable Sombre.


- Kashern. Je suis ton nouveau maître. Dit-il d’une voix
caverneuse et assurée.


Il dut songer que ma dépendance à la drogue pourrait lui
être utile, car après avoir perdu une nouvelle fois connaissance, je me
réveillais dans une grotte humide, recouverte d’une cape qui ne m’appartenait
pas. Lorsque je relevais la tête pour distinguer plus précisément l’endroit où
je me trouvais, j’aperçus l’orc, assis à l’entrée, tirant tranquillement sur sa
pipe.


Je songeais qu’il pourrait peut-être me dire où trouver de
la Bleue-songe, dont je ne savais plus me passer.

Une nouvelle dépendance, un nouvel esclavage.

Bonjour à toi, j'ai corrigé juste une ou deux fautes ^^ bon jeu

Mon BG est donc validé ?

les GM déplaceront ton BG dès que les admins le valideront

D'accord, merci ^^

Validé.