[BG Elfe] Arkel

Nom: Luhtnen
Prenom: Arkel
Age: 122 ans
Culte: Eva et Shilen dans une certaine mesure
Race: Elfe
Alignement: Chaotique Bon
Métier: Chanteur de sorts avant tout, historien archéologue spécialisé dans les aspects magiques.




Première Époque


Sonate pour feuilles: La Forêt Sacrée

Les jeunes elfes n'imaginent jamais comment le monde est en réalité, lorsque ils naissent et grandissent dans leur forêt millénaire. C'était le cas d'Arkel Luhtnen. Normal me direz vous car chaque enfant qui naît n'imagine jamais ce que l'avenir peut lui réserver. Mais cela est exacerbé à Cedefellen, contrée verdoyante et paisible où les elfes vivent protégés par l'arbre mère. Arkel était le fils de Surh un dangereux lanceur de sorts et de Aelnen une chante-lame à la lame aiguisée mais dont la principale qualité était son calme légendaire. Le mari avait des cheveux mi-longs châtains et un visage très serein, portant des habits d'un vert émeraude rappelant leur forêt profonde. Sa femme avait de longs cheveux argentés et des yeux azur très pur aimant porter des vêtements clairs proches du gris blanc.
Ses parents avaient donné naissance à leur fils dans leur forêt natale, voulant lui offrir la bénédiction de l'Arbre Mère. Arkel passa ses premières années dans le pays de ses ancêtres jusqu'à ce qu'il ai l'âge de marcher.
Heine était une ville légendaire de part son passé prestigieux; les parents d'Arkel y avaient déjà vécu, et souhaitaient y retourner depuis bien longtemps. De plus depuis quelques temps Arkel semblait manipuler l'eau et il était connu que Heine disposait d'une grande université pour les mages qui menait directement vers de hautes études à la Tour d'Ivoire. Ils n'étaient pas les seuls à vouloir partir pour les contrées d'Innadril, c'est pourquoi un petit groupe d'elfes désireux d'aventure se forma et se mit en route pour un long voyage vers le sud-est.


Symphonie de la Caravane pour Heine

La route se fit sans trop d' encombres, les guerriers étant assez puissants pour protéger tout le convoi. La première partie dans la forêt était un véritable bonheur pour tous, mais finalement les arbres laissèrent la place à une prairie immense et des chemins de terre entretenus. C'était le monde des hommes...
Ils arrivèrent à Gludio et Arkel rencontra les premiers humains de sa vie. Drôles de créatures aux oreilles rondes. Ce n'est pas qu'il ne les aime pas mais... Depuis tout petit il a entendu des histoires d'humains faisant du mal aux elfes... Ses parents en avaient souffert dans le passé, les hommes étaient le premier danger qu'ils découvraient mais eux ne leurs voulaient jamais quoi que ce soit de néfaste aussi ils les côtoyaient sans trop de problèmes aujourd'hui tout en restant souvent sur leurs gardes. Gludio était une grosse ville à coté du village natal du jeune enfant d'Éva, et toutes ces pierres changeaient de la forêt. Ils y passèrent une nuit avant d'ensuite se diriger vers Dion.
Leur arrivée à Dion était beaucoup plus amicale qu'a Gludio, le village était tout proche de la forêt et on y trouvait plus de maisons en bois qu'en pierre. Il y avait aussi plus d'elfes qu'à Gludio... Là encore ils passèrent une nuit de repos dans une des auberges de la ville puis se dirigèrent vers le plus gros de leur voyage, direction le Port de Giran. Ce fut un long voyage à coté des deux précédentes étapes, avant de monter sur un navire qui se dirigeait vers Heine.
Quelques jours plus tard leur voyage prit fin avec l'accostage de leur bateau dans la capitale d'Innadril.


Sonatine éternelle pour Heine

Ce fut une période d'émerveillement pour le jeune Arkel, la ville était d'une splendeur qu'il pensait inégalable et on y sentait toute la magie elfique qui y existait depuis des générations. De plus une personne qu'il rêvait de voir depuis très longtemps les attendait sur le quai. C'était Fahr le père de Surh, donc son grand père. Il était un grand mage qui avait passé de longues années à la Tour d'Ivoire. Tout le monde disait à Arkel depuis sa naissance qu'il lui ressemblait beaucoup. Le modèle qu'il imaginait depuis des années était enfin devant lui. Fahr était un elfe assez mystérieux au premier abord, portant des habits sombres contrairement à ceux de ses parents. Cependant après quelques heures passées avec lui il s'avérait que cet homme était un être très joyeux avec sa famille. Il était venu à Heine pour quelques affaires avec la communauté mais comptait retourner à la Tour d'Ivoire d'ici quelques semaines.

Heine était une ville construite sur l'eau et les dons d'Arkel fleurissaient de plus en plus. Il fut alors décidé de l'envoyer à l'école de Heine où il apprit à mieux contrôler sa magie. L'elfe aimait la magie, la sensation que l'on ressent quand elle vole autour de nous, et puis tout cela restait quand même mystérieux. Il décida d'en apprendre un maximumet étudia sérieusement durant les années où il resta à Heine. Il aimait ses pouvoirs, la puissance magique ne l'intéressait par contre pas vraiment, il avait simplement la sensation de redevenir proche de l'arbre mère et de ses ancêtres.
Son grand-père était reparti vers la Tour d'Ivoire, Arkel vivait dans une belle maison dans Heine et suivait ses cours avec assiduité. Ses parents aidaient à protéger la ville, ils étaient des guerriers aguerris et très important au sein cour locale.
Un beau jour Fahr fit son retour mais seulement pour quelques jours. Il disait qu'il y avait une énorme découverte à l'est d'Heine, par delà la mer. Il n'en avait pas trop dit mais Arkel avait surpris un mot: Parnassus. Le vieux mage avait expliqué à sa famille qu'il partirait pour un long voyage, que beaucoup de ses recherches allaient toucherà leur fin. Il offrit alors un drôle de talisman à son fils. C'était une pierre tombée du ciel d'après lui, et le collier qui permettaient de l'accrocher autour du cou était tressé d'un cheveu de chaque elfe qui peuplait la tribu lorsque ils avaient découvert cette pierre. Il expliquait aussi qu'elle indiquait toujours une même destination, elle suivait l'étoile qui ne bougeait jamais dans les cieux. C'était devenu un porte bonheur et une aide pour se diriger lorsque l'on était perdu.
Le lendemain Fahr était parti seul à l'est et Arkel devait continuer son apprentissage.

Le jeune sorcier elfe continua son apprentissage de la magie à Heine jusqu'à finir ses études mineures. Il fut un brillant élève dont les professeurs vantaient les mérites tandis qu'il se faisait toujours de nouveaux amis. Bref il eut une enfance heureuse et ce jusqu'à la fin de son cursus.
Ses parents décidèrent de continuer eux même l'apprentissage de leur fils comme il en était parfois la coutume. Et pour cela ils avaient décidé de partir vers la Vallée Enchantée, lieu à la base de bon nombre de légendes elfiques que Surh et Aelnen souhaitaient faire découvrir au jeune garçon. Arkel était très excité de voir aussi cet endroit qui disait-on était merveilleux et le plus pur de ce monde. C'est pourquoi il ne fut pas déçu d'abandonner ses camarades à Heine et il prépara alors son départ.


Concerto pour Licornes: La Vallée légendaire

La route fut assez rapide finalement. Ils s'étaient rendu à pied à Giran, Arkel n'avait jamais vu de ville aussi haute avec ses murs immenses... Cependant on lui avait fait remarqué qu'Aden était bien plus grande... Puis leur chemin les mena enfin à destination: le Village des chasseurs dont la promiscuité avec Oren et son académie de mages était un plus non négligeable pour l'apprenti. Le village était au bord d'un canyon et proche d'une forêt très mystérieuse. De plus ils n'étaient pas si éloignés que ça de la Tour d'Ivoire et Arkel rêvait de pouvoir s'y rendre...
Le jeune elfe s'était rendu dans la vallée enchantée avec ses parents, là il aimait se retrouver avec ses racines, il s'amusait avec les licornes ou dryades et esprits des eaux dans des décors fabuleux. Il n'avait pas abandonné sa magie car là bas il baignait dedans, les licornes lui racontaient des secrets issus des anciens temps où les elfes étaient encore des créatures d'eau. Mais il profita de ces mois passés ici pour apprendre sérieusement l'escrime, il aimait beaucoup les cours de sa mère, qui pratiquait cela comme un art. Son épée tranchait l'air avec une grâce qu'on ne pouvait décrire et ses talents de chanteuse faisait vibrer n'importe quelle lame. L'elfe était fasciné de voir que sa voix commandait des forces bien différentes des siennes et de son père. Pourtant Aelnen confiait à son fils que si il travaillait assidument, un jour sa voix toucherait aussi les épées et lui permettrait d'enchanter des armées entières.

Un matin la petite famille fut réveillée par l'anxiété ambiante, un groupe d'humains venaient de pénétrer dans la Vallée aux Licornes et ce, sans bonnes intentions. Rapidement une petite troupe elfique se porta volontaire pour les empêcher de commettre le moindre crime. Arkel fut convié à les suivre bien qu'il fut obligé de rester au cœur d'un groupe de soigneurs. La petite armée des elfes fut commandée par Surh dont la science du combat n'était plus à faire, un éclaireur fut envoyé pour trouver Paniel, la Licorne légendaire gardienne de ce lieu qui les aiderait, mais en attendant il fallait retenir les humains.
La bataille était très proche... Arkel fut surpris de voir une haine dans les yeux de son père; il l'entendait même répéter à sa femme:

"La guerre... Les humains ne sont donc fait que pour ça ? Tout cela va détruire la vallée..."

Deux archers retrouvèrent rapidement le groupe des enfants de Kain et une embuscade fut préparée rapidement. Au centre d'un canyon les humains ne purent prévoir ce qui les attendait. Quelques flèches sifflèrent et déjà l'un d'eux tomba, ce fut leur prophète. Rapidement les deux groupes se mirent en formation, les chevaliers humains protégeaient leurs compagnons de leurs écus sur lesquels les flèches ne pouvaient rien. Les elfes sautèrent sur eux et furent surpris de voir l'un des hommes brandir une lance pour les tenir en respect. Aelnen insuffla sa magie à ses frères tandis que derrière elle se trouvait Surh et quelques soigneurs. Le combat fut rapide, chaque combattant se retrouva en duel; Aelnen figea un guerriers armé d'une dague qui ne put rien contre l'armure épaisse de l'elfe cependant Surh n'avait pas pu éviter une malédiction lancée par un nécromancien qui venait de ranimer le corps du prophète puis des os plus mortels qu'une volée de flèche s'élança vers sa poitrine. La mère d'Arkel n'eut pas le temps de réagir et vit son époux s'écrouler au sol la poitrine se recouvrant dangereusement de sang. Vite les quelques guérisseurs avaient reculé le corps mais Aelnen ne put que pleurer sur la dépouille de son amour. Arkel n'était pas très loin derrière il resta figé de longues minutes, ne remarquant même pas que des larmes coulaient sur ses joues.

Un hennissement fit trembler la terre et Paniel accompagnée de quatre enfants surgit d'on ne sait où, écrasant les humains sous ses sabots, la magie de la Vallée les obligeant à fuir ou à mourir l'un après l'autre.
Mais tout cela Arkel ne le vit pas, il restait à côté de sa mère, la regardant pleurer son mari. Une fois tout danger écarté les elfes installèrent Surh sur le dos de Paniel et ce dernier l'emmena au plus profond de la vallée. Juste avant son départ Aelnen avait enlevé la météorite du cou de son mari pour l'offrir à Arkel.

"Elle te revient maintenant Arkel..."

La guerre était de plus en plus présente partout en Elmore, Aelnen en avait déjà assez souffert par le passé, et encore une fois aujourd'hui. Elle avait vécu la guerre étant plus jeune, elle lui avait prit ses parents... Elle espérait que son enfant ne subisse jamais ça. C'est pourquoi elle prit la décision de revenir à Cedefellen où la forêt les protègerait... Juste avant de quitter cette région Aelnen et son fils firent une halte à Oren où la guerrière rencontra une elfe mystérieuse sans trop savoir pourquoi même si la réponse lui fut donnée quelques mois plus tard.

Mélodie de fin d'apprentissage ?

C'est ainsi qu'Arkel rentra dans son village natal alors qu'il avait bien grandit depuis son départ.
De retour dans la forêt, sa forêt... Il se mit à apprendre les rudiments de la chasse à l'arc se montrant bon viseur, mais son talent pour l'escrime décida sa mère de continuer sa formation comme avant. Ce qui l'intéressait surtout était les chants de sa mère, si doux, mais aussi très puissant, des protections magiques capable de rendre le plus frêle roseau aussi résistant qu'un chaîne. La magie lui manquait... Aussi c'est avec bonheur qu'il apprit l'arrivée de l'elfe bizarre rencontrée à Oren. En effet sa mère lui expliqua qu'elle était une amie de son grand-père, grande Muse Mystique qui avait officié en tant que professeur à Heine il y avait de cela longtemps et qui avait vécu quelques aventures avec Fahr alors qu'ils travaillaient tout deux à la Tour d'Ivoire: Llathala Malthen. Cette dernière apprenant qui était Arkel quand la chante lame vint la trouver à Oren, elle décida de lui servir de professeur durant de longues années; pour qu'il apprenne tout ce qu'il aurait du savoir si il avait continué sa vie à Heine. Il rattrapa vite le retard qu'il avait prit et démontra ses talents. Ce fut une longue période qui débuta alors, où, en sécurité dans leur forêt protectrice, le mage et son maître partagèrent des jours entiers à travailler. Aelnen voyait son fils grandir et s'épanouir dans la magie et elle en était heureuse. Elle trouvait qu'il lui rappelait de plus en plus Surh. Les années passèrent tandis qu'Arkel apprenait à maîtriser l'eau et la glace, ou à soigner un minimum et même à invoquer quelques licornes, de faible puissance certes mais le jeune garçon aimait beaucoup cela. Il avait aussi, comme son grand père, une grande admiration pour les étoiles, si bien que la nuit il passait des heures à les étudier.

Une nuit alors qu'il étudiait le ciel avec son maître Llathala, cette dernière lui expliqua qu'elle devait s'en aller d'ici peu de temps.

" Tu sais Arkel, je t'ai appris tout ce que je pouvais, le reste ne s'apprend pas comme si on était à l'école... Seule l'expérience que tu obtiendras au cours de ta vie t'aidera à maîtriser des sortilèges plus puissants que ceux que tu utilises déjà. J'ai fini mon enseignement, le reste t'appartient à toi seul et tu le découvriras peu à peu."

Arkel n'avait pas vraiment répondu, il ne souhaitait pas que la vieille elfe parte du royaume mais il n'y pouvait rien, et il s'était toujours demandé pourquoi une elfe aussi savante qu'elle était revenue à Cedefellen alors que le monde débordait de mystères à découvrir.

"Ce n'est pas parce que mon enseignement se termine que nous devons nous quitter. L'expérience doit te parvenir c'est pourquoi j'aimerai que tu me suives le temps qu'il faudra, je t'aiderai à mieux assimiler tout ce que tu pourrais découvrir pendant notre voyage."

Arkel n'en croyait pas ses oreilles, il souhaitait tant voyager, si en plus son instructrice l'accompagnait il en serait très heureux. Il dut prévenir sa mère de ce qu'ils comptait faire et Aelnen fut ravie de voir son fils vouloir quitter le nid qu'elle avait façonné autour de lui. Bien qu'elle soit très aimante et affectueuse, l'elfe d'un certain âge était fière de voir que son fils avait atteint une certaine maturité lui permettant de se débrouiller seul, bien qu'il suive encore un peu son professeur.

Fin de la Première Epoque

Entracte

Leur voyage fut assez long et on perdit facilement les traces d'Arkel durant cette période. Mais nous pouvons nous intéresser aux dernières pages d'un journal apparemment écrit par ce dernier.




Troisième époque


Symphonie Crépusculaire pour Pierre de Lune

C'était une nuit calme qui me protégeait du regard des passants, je venais d'accoster à Heine, passant par les docks derrière le temple d'Eva. Je restais là à contempler la statue magnifique de la déesse de mon peuple, me cachant dès qu'un bruit de pas venait trahir une autre présence que la mienne au bord de l'eau. Les mages ne quittèrent que tard le temple et je ne voulais surtout pas attirer leur attention sur moi, leur éviter des problèmes en quelque sorte. Voilà qu'il était prés d'une heure du matin et je me décidais à enfin bouger ma carcasse de là.
J'espérais qu'il n'avait pas déménagé, que sa porte me serait ouverte bien que là dessus aucun doute ne subsistait. Je marchais donc dans les rues vides pour la plupart, avant de m'arrêter devant une porte sur laquelle je frappai quelques coups. Je du m'y reprendre plusieurs fois avant que le bois ne grince et laisse apparaître un nain d'un âge certain, une Elysian à la main. Je découvris mon visage et il sourit tandis que je le pris dans mes bras.

« Bernardo, quel plaisir de te revoir mon ami. »

« Quel vent t'amène mauvaise graine ? Et surtout à cette heure... Bobo, descends vite c'est Arkel. »

Une femme se présenta en haut des escaliers qui étaient face à la porte d'entrée, elle portait un peignoir blanc, le même que son homme, ou nain devrais-je dire, quoi que ce dernier n'était pas taillé exactement pareil. Ils m'invitèrent à entrer, Bobo puisque tel était son surnom prit mon long manteau et le déposa sur un fauteuil où je puis m'assoir. A cet instant une panthère s'approcha de moi et me sentit avant de déposer sa tête sur mon genoux gauche attendant quelques caresses. Sa maitresse lui demanda de me laisser tranquille, ce qui m'arracha un sourire et je vis le félin s'éloigner à contre cœur.

« Je suis revenu récupérer ce que j'avais laissé ici... Et espérer encore une fois que vous pourrez m'aider. »

Bernardo sortit de la pièce sans un mot et revint quelques minutes plus tard portant à la main un paquet recouvert de tissu. Puis il en sortit une lame bleutée qui portait une poignée à l'une des extrémités bien qu'elle était prolongée par une autre plus petite, c'était une épée des Miracles. Je la regardai avant de la prendre en main, profitant de son contact avant de la reposer au sol.

« Je l'ai gardée et entretenue comme il faut ne t'en fais pas pour ça. Que souhaites tu d'autre ? »

Je le remerciais d'un regard chaleureux n'ayant eu aucun soucis là dessus il était le meilleur forgeron que je connaissais.

« J'aurai besoin de vivres et d'un bateau, de nombreuses vivres pour un voyages de plusieurs semaines. J'ai de quoi payer mais je ne peux trop m'en occuper moi même en ce moment même si depuis la dernière fois les choses se sont tassées. »

« On te recherche toujours ? Normalement tu dois avoir disparu depuis assez longtemps, les gens t'ont oublié ici, surtout tes ennemis ils ont d'autres chats à fouetter, n'en déplaise aux Warlocks. »

Nous éclatèrent de rire tous les trois. Puis Bobo reprit plus calmement.

« Bien nous irons faire tes courses le plus tôt possible, demain le marché se tient normalement. Dis nous ce que tu souhaites plus particulièrement. »

« Le moins cher et ce qui se garde le plus facilement. La nourriture ne sera pas un problème... Par contre je vais faire un long voyage j'aimerai aussi des vêtements plus chauds et d'autres plus légers... Je ne sais pas trop ce que je vais trouver. En tout cas merci encore »

Bernardo sembla quelque peu agacé par mes remerciements et me le fit remarquer.

« On est là pour ça. En plus bien que nous soyons trop âgé pour nous battre désormais, nous n'allons pas abandonner un compagnon d'arme pour autant. Pour le bateau j'irai voir un ami marin, si il n'a pas une barque à t'offrir. Je suppose que tu voyageras seul ? »

« En effet... »

« Et où comptes tu aller ? »

« A l'est d'ici... »

Mes deux vieux amis se figèrent. Normalement personne ne partait à l'Est de Heine, l'océan était très dangereux et les terres beaucoup trop éloignées.

« Et ... Tu vas y aller dans une petite embarcation ? Tu es fou mon ami, mais c'est pour ça que je t'ai toujours aimé. Quand comptes tu partir ? »

« Quand j'aurai tout ce qu'il me faut. »

Je leur racontai ensuite ce qui s'était passé depuis notre dernière rencontre mais peu à peu la fatigue nous gagna. C'est pourquoi les questions se stoppèrent ici et tout le monde partit dormir.
Le lendemain ainsi que le surlendemain je ne pus sortir de la grande maison, voulant éviter qu'on puisse me reconnaître. Oh bien sur les chances étaient minimes mais surtout je ne voulais pas attirer l'attention sur mon départ prochain.
La maison de Bernardo et Bobo montrait leur réussite financière, au centre de Heine, elle était spacieuse et douillette, parfaite pour leurs vieux jours finalement. Ils avaient même un petit jardin où ils bronzaient l'été. Bref ils n'auraient pas de problème dans l'avenir ce qui me rassurait toujours.

Le jour de mon départ, ou la nuit devrais-je dire, arriva bien vite. En compagnie de l'humaine et du nain nous allèrent à un embarcadère de la ville pour y charger une grosse barque à voile de provisions ainsi que mes armes et armures. L'ami de Bernardo m'avait cédé la barque pour une somme raisonnable et je pus enfin faire mes adieux à mes pensionnaires de quelques jours. Le soleil se levait à l'horizon et mon embarcation prit les eaux.

La mer était calme aujourd'hui, surement qu'Eva m'appréciait... J'avais quelques notions de navigation et le meilleur guide dont je puisse rêver. Je pris le pendentif que je cachais sous ma tunique depuis des années et le regardai longuement. Il m'en avait fallu du temps pour remarquer son manège. C'était une pierre tombée du ciel offerte par mon grand père à mon père alors que je n'étais qu' enfant, lors de mon premier passage à Heine. Puis mon père étant mort, j'en avais hérité. La corde fine qui tenait cette pierre en collier était des cheveux des membres de l'ancienne tribu de mon grand père, bref elle représentait un mystère mais aussi une source de réconfort et un porte bonheur. Mais lors de mon repos dans mon village natal, il y a quelques semaines, je découvris un drôle de secret sur cette pierre.

C'était en pleine nuit, près de la cascade au sud du Village des Elfes, je m'y rendais souvent la nuit pour contempler les étoiles couché dans l'herbe. Mais pour une fois j'avais sortit le pendentif de sous ma robe. La lune l'éclairait et bizarrement le caillou semblait briller, non pas de lumière mais d'un noir intense, j'avais même l'impression que de petites étoiles émanaient de ce noir avant de s'évanouir dans la nuit. Je le tenais par les fils et le caillou bougeait au gré du vent, c'était du moins ce que je croyais. Car alors que je ne la quittais pas des yeux, le manège de la pierre me parvint à l'esprit comme une révélation tout comme les mots de mon grand père. La pierre s'arrêtait toujours dans la même direction, non pas à cause de la pression du collier, car j' avais beau changer cela, la pierre elle finissait toujours par indiquer le même endroit. Je la regardai de plus près, et remarquais une fine encoche à l'un de ses embouts... Mon grand père avait dit à Surh mon père qu'elle indiquait toujours la même direction... Il y avait aussi autre chose mais là je ne s'en souvenais plus. Il avait juste parlé d'un endroit appelé Parnassus pourtant personne n'en avait jamais entendu parlé et moi même n'avais plus jamais entendu ce nom depuis.

Le bateau tanguait un peu trop ce soir là, après une journée en mer, où je tenais toujours le talisman devant moi pour suivre la direction que je pensais être la bonne. L' Océan semblait s'énerver, Eva ne me soutenait plus, alors je ferai sans elle... Ce n'était pas si grave. Je me préparais à une lutte entre l'eau et moi, et malheureusement mes pouvoirs ne me sauveraient pas. Je pouvais tenter de calmer l'eau mais je m'épuiserais pour rien, j'avais déjà tenté l'expérience par le passé, sans succès. Il aurait fallu un vrai pirate, un navigateur hors pair pour se sortir de cette tempête... Malheureusement je n'en avais jamais eu la formation ni l'expérience. La déesse des eaux décida de me rappeler à elle puisque malgré les précautions que j'avais prises une vague trop puissante m'enleva au bateau et je tombai inconscient.

Merci beaucoup.

Je pense avoir tout corrigé.

Et bien les monstres de type géant existent dans le jeu c'est pourquoi je m'en suis inspiré. (Il y en a à Garden of Eva et Island of Prayer par exemple) Ca n'a peut être pas été trop mit en avant mais j'ai signalé qu'Arkel trouvait bizarre de se sortir si facilement d'un combat contre un géant qui est censé être la race la plus forte et la plus intelligente.
C'est pourquoi j'ai écrit qu'il pensait que ce géant était une sorte de survivant des premiers géants mais dont le courroux d'Einashad avait faire perdre une grande partie de leur pouvoir et connaissance, si bien qu'ils n'étaient plus qu'une sorte de fin de race si faibles en comparaison de leurs ancêtres.

Si cela dérange malgré mon explication bien sur que je changerai ça, ce n'est pas la partie que je préfère de toute façon.