[nain] Naharie

Prénom : Naharie
Nom : Bemli
Race : Naine
Age : 86 ans
Culte : se plaît à dire qu'elle ne vénère aucun dieux, mais vouée inconsciemment à Maphr.
Alignement : chaotique bon.
Signes particuliers : Une cicatrice sur l'avant bras gauche. Une fâcheuse tendance à gagner aux dés.
Classe envisagée : chasseur de trésor


Naharie n'a pas connue sa mère. Elle est la fille d'un marchand de la "Roue dorée". Ce dernier s'affairait dans le commerce du mithril. Pendant ses longs voyages, la fillette restait seule dans sa maison de pierre. À ses vingt-deux ans, elle demanda à son père.
« Papa, pourquoi j'ai pas de maman comme les autres ?
Elle le regardait dans les yeux, le nain était affalé dans un fauteuil. Il revenait de la taverne, Naharie l'estima à une dizaine de peintes.
- Pas de maman ? Il articula un bruit oscillant entre le rot et le gloussement. C'pas qu't'en a pas, mais l'est partie ... Vachement loin ...
Sur le moment, elle n'avait vu qu'un nain ivre. Mais sa tristesse sautait tellement aux yeux, on aurait cru, l'instant d'après, le voir fondre en larmes. La naine quant à elle, s'illumina.
- Ah bon ?! Mais alors, elle revient quand ?
- Ha ha ma ptite, ça j'en sais rien ... Je r'tourn'rai bien à la taverne moi ... »
Le temps de se décider, il s'était déjà endormi.
Par la suite, elle posa plusieurs fois des questions sur sa mère, mais n'aboutit qu'à des réponses vagues et toutes différentes les unes des autres.

Elle commença rapidement à fréquenter les tavernes plus du nécessaire. Elle y découvrit sa chance presque infaillible aux dés. Ce qui n'allait pas tout arranger. Régler ses ardoises à coup de dés ne plaisaient rarement aux taverniers. De même que dépouiller systématiquement ses adversaires lui empêchait d'avoir des amis sur qui compter.
Puis son père mourut dans une embuscade lors d'une livraison de matières premières sur le front.
Sa folie du jeu prit le dessus. Quand il y avait une baston, on était quasiment sûr de la voir. Elle se mit à fréquenter des types louches qui misaient des sommes quelque peu déraisonnables. Ça ne l'empêchait pas de gagner, du moment qu'il fallait lancer des dés. Elle acquit les titres de "l'éternelle chanceuse" ou "la chanceuse malchanceuse".

Un soir de lucidité, seule dans sa maison trop vide, Naharie se mit à fouiller dans les papiers de son paternel. Elle tomba sur plusieurs livres de comptes. Puis dénicha un plan qui, par la suite, lui permit de dénicher une cachette dans un mur. Cette dernière contenant quelques bières moisies et une maigre fortune. En rangeant les livres de comptes, elle fit tomber une enveloppe jaunie. L'écriture était jolie et harmonieuse.


Mon cher Nogan,

Dès le premier regard, je t'ai aimé.
J'ai tellement apprécié les moments que nous avons partagés.
Et je suis tellement triste de te quitter.
Tu me manques déjà ...
Mais tu sais si bien que je ne peux rester, car je suis ce que je suis.
C'est la meilleure solution pour nous trois.
Je t'en prie, épouse une vraie naine pour élever Naharie et sois heureux.
Tu n'as pas à t'inquiéter, je suis sûre qu'elle ne deviendra pas comme moi.

Ton amour de toujours.


En bas, une auréole et une trace de rouge à lèvre en guise de signature.
« Grumbak ! Cette lettre ! pas possible !? Maman !? » Elle n'en revenait pas. Au fond d'elle, elle avait toujours espéré trouver cette lettre. Mais d'abord, que veut-elle dire par "ce que je suis".

Elle mit deux mois pour réfléchir puis se préparer -Notamment faire cesser un contrat avec ces gens louches, ce qui lui a valu une cicatrice sur l'avant-bras gauche- puis elle se mit en route. Elle avait passé ces derniers jours à questionner les anciens et chercher dans la bibliothèque, mais en vain ; elle n'était pas patiente. Sa mère avait l'air aussi hors de porté qu'une de ces tablette de maphr. Elle décida de se lancer à leurs recherches. Du moins, pour commencer.

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