[BG Elfe de Lumière]Myosotys

Myosotis est un genre de plantes de la famille des Boraginaceae. On en retrouve une centaine d'espèces dans les régions tempérées ou montagneuses à travers le monde.
Parmi les noms communs on trouve grémillet, scorpione, herbe d'amour, oreille-de-souris.

Mais le myosotis est surtout surnommé par des phrases poétiques amoureuses : aimez-moi, souvenez-vous-de-moi, plus je vous vois, plus je vous aime, pensez à moi et le plus utilisé : ne m'oubliez pas.
Selon une légende, un chevalier et sa dame se promenaient le long d'une rivière. Il se pencha pour lui cueillir une fleur, mais perdit l'équilibre à cause de son armure et tomba à l'eau. Alors qu'il se noyait, il lança la fleur vers sa dame en criant « Ne m'oubliez pas ! »

Dans les grandes histoires entre un homme et une femme, nous sommes souvent attentionnés à leur personne et pratiquement jamais à ce qui les a fait s’unir. Tout porte à croire que c’est un simple coup de destin…un myosotis. Mais que devient ce myosotis ? Pourquoi me suis-je autant intéressé à lui ? Peut-être parce qu’il n’a encore accomplit la destiné de personne…Mon statue m’a permis de lire l’histoire d’une de ces fleurs… Et il peut être sûr que je ne l’oublierai jamais…

Tout commence à mes débuts, lorsque je n’étais qu’un apprenti à la bibliothèque. Lors d’une journée de printemps, nous recevions des manuscrits et autres parchemins égarés dans la nature n’attendant qu’à être traduit et même peut-être être archivé.
Et je remercie ma bonne humeur de ce jour là qui me permis de m’occuper de traduire un parchemin de mauvaise qualité, mais surement mieux conservé que beaucoup d’autres. Le texte était incompréhensible, j’en venais à douter de mes capacités. Il manquait des mots où il me fallu des heures pour les deviner, des lettres que trop mal écrites …
« Quelle idée saugrenue j’eus de traduire un tel chiffon ! » me disais-je. Mais l’histoire me prenait petit à petit. Mes yeux ont adopté cette manière d’écrire, je me laissais porter dans cette histoire…

Citation :

« Le noir… C’est la première chose que je vis en prenant conscience. J’ouvris les yeux et je fus aveuglée par la lumière. La lumière d’une lampe, mais qui s’affaiblit pendant que mes yeux s’habituaient à la situation. Ma tête me faisait atrocement mal. Je levai la main pour la toucher mais je fus vite bloquée. Bloquée par des cordes qui me retenaient…Mais où étais-je ?
Et c’est à cet instant que je compris ma situation…ou plutôt mon problème. J’étais allongée sur une plate-forme en hauteur, des plus inconfortables.
Et là je pris conscience que je n’étais pas seule. Une dame, au visage des plus noirs, au regard des plus froids et la respiration des plus calmes, était assise entrain de me dévisager comme un simple morceau de viande. Mais peut-être parce que… C’était ce que je suis…
Que suis-je d’ailleurs ? Je me mis à contempler mon corps. Un corps qui me faisait peur… Frêle, j’étais frêle, le peu de vêtement qui m’habillait me montra la pâleur que je portais. En voyant ce spectacle, je ne pouvais même pas déterminer mon appartenance au genre féminin ou masculin.

- Bonjour… me dit cette dame
- // Laissez moi partir…//

Voilà que j’entendis ma voix aigüe et sanglotante. Je compris à quel genre j’appartenais. Cela me fit peur et la dame le savait. Elle semblait jouer avec moi, sans que cela ne l’amuse.

- Tu comprends ce que je te dis ?

Quelle langue insensée. Ma peur grandit, je devais lui répondre, qui sait ce dont elle serait capable.

- // Je vous en prie, pardonnez-moi… Mais je ne comprends pas... //
- // Aurais-tu peur ? // Me coupa-t-elle.

Encore une fois, elle jouait avec moi…

- // Oui…j’ai peur…// Avouai-je

Et pour la première fois, elle me sourit. Elle n’en était que plus terrifiante à mes yeux.

- // Vraiment ? Es-tu sûre que c’est la peur que tu ressens ? //

Mais que veut-elle donc ?! Cela ne se voit pas suffisamment ? Peut-être c’était ce qu’elle voulait entendre afin de me laisser tranquille.

- // Je vous assure… Mon âme, mon corps tout entier est terrifié… //

La sombre dame se leva sans me lâcher du regard. Je sentais la lourde noirceur qu’elle dégageait. Elle fit deux pas plus loin de moi que j’entendis marcher sur un sol humide et de bois. Puis elle tourna la tête vers une table pleine d’ustensiles étranges. En se tournant, elle balança sa noire chevelure qui caressait sa nuque découverte. J’avais dans un premier temps envie de la trancher, mais tout était fait pour que je ne bouge pas. La sombre se retourne, ses deux mains occupées par un étrange objet arrondit. Elle se plaça en face de moi, je la suivais essayant de tirer les cordes qui me tenaient prisonnière. Elle attendit que je sois fatiguée de tirer dessus afin de lui consacrer toute mon attention. Arriva ce moment, et elle me présenta l’objet aussi noire que sa peau. Malheureusement ma curiosité était aussi grande que ma peur, et je fis l’erreur de regarder cet objet, qu’elle retourna.
Une elfe de Lumière… La blancheur de mes cheveux me vieillissait, tandis que les traits de mon visage me préservaient un peu de jeunesse. Et ses yeux légèrement bridés… je les trouvais dangereusement clairs…

- // Tu t’appelles Myosotys…Tu es ici pour répondre à mes exigences en tant que cobayes d’un domaine que nous appelons « La Science ». // Dit la dame en rangeant sont objet infernal de mes yeux.

Je la regarde de nouveau, sans comprendre quoique ce soit…

- // Parce que ton âme, ton corps tout entier…est à moi désormais. // »

Et voici que je fus tous les jours le premier apprenti à attendre les trouvailles quotidiennes qui devaient être livrées à Rune… Chaque fois, je me surpris entrain de fouiller les parchemins essayant de trouver quelque chose de similaire. Il m’a fallut attendre quelques jours et mon vœu fut exaucé. Cette Myosotys a donc compris que je cherchais à en savoir plus. Elle le savait...et comme cette sombre, elle jouait avec moi. Cela tombe bien, j’aimais ce genre de jeu. Je m’empressais de traduire ce parchemin. Par chance, les fautes étaient les mêmes, et mes yeux y sont toujours habitués. Un autre parchemin, plus petit, était enroulé à l’intérieur, je le regardai rapidement mais mes yeux étaient irrésistiblement envahis sur l’autre.

Citation :

"Elle me considérait comme un objet à sa merci, et ne cessait de pointer ces ustensiles de torture sur mes membres fatigués. Et puis un jour, elle eut la bonté de me révéler que j’avais de la chance d’être ici. Sans quoi je serais surement laissée pour morte pour les monstres. Son frère, Zyan, aurait tenté de mettre fin à mes jours, pour un simple désir de satisfaction personnel.
Lui dois-je mon corps pour autant ?
Ses expériences sur moi me rendaient de plus en plus mal. J’avais beau garder le même physique, je savais qu’en moi rien n’était désormais à sa place. De plus, je n’avais jamais le droit de savoir ce qu’elle essayer de tester sur moi, ni comment. Sa première excuse étant de vouloir garder en secret ses réussites…ou échecs."

Je me mis à observer tous les soirs ma grande fenêtre de mon lieu de travail. Et je pensais à elle… Je me dis qu’elle a du fuir ce cauchemar, mais est-elle en sureté pour autant ? Il m’arrivait de m’inquiéter pour elle les jours de pluie.
D’ailleurs, son prochain parchemin arriva par un jour sombre où l’orage grondait de plus belle. Je commençais à maudire la diligence qui ne prenait pas soin des parchemins qu’il livrait… Surtout quand un de ces parchemins venait de Myosotys. Je m’enfermai immédiatement dans mes appartements et non discrètement. Je crois que certains de mes camarades se posaient des questions à mon sujet.

Citation :

« Un soir, elle était entrain d’écrire près de moi. C’était quelqu’un de très efficace dans son travail. Je tentais parfois de jeter un coup d’œil en lui faisant croire que je dégourdissais simplement mes membres emprisonnés. Mais je ne pouvais voir que la date, et ce petit dessin qu’elle avait l’habitude de dessiner dans les moments où elle se perdait dans ses pensées.
Par surprise elle se tourna vers moi pour me regarder. Je fis de même en espérant vivement que je n’ai rien fait de mal. Puis elle se leva de sa chaise qui grinça lorsqu’elle la poussa.

- // Recommençons…// ordonna-t-elle dans une voix douce et fatiguée.

Cela voulait dire que j’allais devoir passer des tests quotidiens. Cela pouvait aller à des examinassions du corps, aux tests de différentes langues raciales, passant par les différentes émotions que j’éprouve…
Les tests terminés, elle retomba dans son rapport. Aujourd’hui… j’ai ce rapport avec cette lettre… »

J’ouvris grand les yeux. Quel idiot je fais ! J’ai pris cette lettre en oubliant ce rapport..
Ni une ni deux je sortis à sa recherche. Mais en ouvrant la porte je pris un coup sur le front. Un homme, un sombre plus exactement avait fait le geste de frappait à la porte… Cette situation comique m’apaisa, et je pus également reconnaitre mon ami Nohan.

- Oh… Pardonne moi mon ami…Je…Je suis confus, dit-il en s’assurant vaguement que je n’aurais pas de séquelles.
- Tes visites me font toujours un immense plaisir, dis-je en me frottant le front avec peine, alors ce n’est pas un accident qui va tout gâcher.

Il me sourit mais je remarquais surtout son regard curieux sur une de mes mains occupée par un parchemin. Je n’attendis pas qu’il me pose la question, j’avais une confiance totale envers lui, que ce fut difficile de lui cacher quelque chose.

- Je suis entrain de traduire des parchemins et…il manque un rapport avec celui-ci…
- N’en dis pas plus, je t’accompagne…

A mon tour je lui souris avec gratitude, heureux de voir qu’il comprend très vite que c’était un parchemin qui me tenait à cœur.
Nous partîmes au fin fond des archives encore non répertoriées. Nous avons beau être de grands chercheurs, nous restons des humains fainéants. J’avais toutes les chances de trouver ce rapport. Il était tout simplement sur une table avec les autres parchemins de ce jour. Nohan, toujours d’une posture impeccable vint à moi pour lire avec moi ce rapport sous ma permission.

- Tiens, ma langue natale… Veux-tu que je te la lise ? me demanda-t-il.
- Oui mon ami, cela me serait d’un grand secours, je suis fatigué de traduire. Lui dis-je en lui tendant ce rapport.

Citation :

« Le sujet 611 est à bout. Je ne pourrais pas faire plus de choses que je n’ai faites déjà. Elle parle le sombre, ainsi qu’une très bonne connaissance pour sa langue. Sa vision est endommagée par une expérience d’acuité visuelle ratée. Elle perdra la vu d’ici quelques temps. Peut-être arrivera-t-elle à vivre avec.»

Des jours…des printemps…Je n’avais plus aucune nouvelle de Myosotys… Je fus nommé archiviste officiel de la section sur la religion de Gran Kain. Mon statue ne me permettait pas de passer mon temps à la chercher. D’autant plus que je n’avais aucune piste… Myosotys… Je fais le serment de ne jamais t’oublier…où que tu sois…

Validé après vérificaton orthographique.

Il n'y avait qu'une faute xD Bon jeu

très beau BG
avec le titre j'hésitais entre elfe et etre de lumière...