(Validé)[Elfes Noirs] Les Danseuses de Lame

(petite contribution à cette partie)

L'Art du Combat, Talze Dranan, Maîtresse des Lames


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Il n'est pas rare que les soeurs et les frêres ayant suivi le même chemin que moi, celui du Danseur de Lames, aient d'abord suivi un autre enseignement. Les indécis, si n'ayant aucune aptitude à la pratique des arcanes, sont aussi très nombreux à se tourner vers la Danse Armée.

J'aborderai dans cet ouvrage mon expérience propre, auprès de mes élèves, des jeunes filles uniquement car c'est en elles que je vois le plus grand potentiel. Nul doute que les mâles ont leur façon à eux de pratiquer cet Art, mais je ne parlerai que de ce que j'ai pu observer et pratiquer.



La Danseuse de Lames:

Elles reconnaissent en cet Art, car c'en est un, l'idée du dévouement à Mère, du dévouement à certain de Ses enfants, celui du courage, du dépassement de soi, du sacrifice.

Les premières Soeurs à suivre cette aimaient à réciter ces psaumes avant chaque danse:

« Dansez par haine, dansez par amour, dansez par désespoir; mais dansez pour tuer, dansez pour plaire, dansez pour Mère. »

Ces mots résument, à mon sens, ce que se doit d'être une Danseuse: une guerrière qui s'exprime avec son corps, un langage connu d'elle seule et des autres initiés. Une guerrière qui utilise son corps d'une façon unique, propre à notre Ordre.

Qui d'autre peut se vanter d'adorer Mère, de tuer et se distraire par la Danse ? Personne, sauf nous.

Une Danseuse se doit d'être froide, stoïque, aussi inébranlable que la montagne, face aux affronts. Car c'est la rage, la haine, la fureur ainsi accumulées qui lui permettront de défaire l'ennemi au combat.(...)


Ses outils:

Le corps de la Danseuse constitue l'outil d'exercice principal de notre Art. Un corps entrainé de longues années, totalement soumis à la volonté de l'être qui l'habite. Toute Danseuse a, au cours de son apprentissage, été initiée à l'écoute de son corps, afin de le comprendre, et de tirer le meilleur des messages transmis de la chair à l'esprit. La plaisir, la douleur, entre autres, sont ainsi des sujets d'exercices importants pour la future Danseuse. Elle apprend à utiliser chaque muscle qui la compose, Elle apprend aussi à connaître ses limites, par le jeûn, la résistance à la douleur, la privation de tout plaisir pendant des périodes prolongées ... Dans l'unique but de faire de son corps sa première arme, son premier moyen d'expression.

Selon les besoins de la Danseuse, différents éléments peuvent lui être attribués pour décupler son efficacité.

Dans le cadre de la prière, tout d'abord il n'est pas rare de voir les Danseuses utiliser des bâtons enflammés, ou encore des Elgluth, de longues chaînes ornées de symboles tranchants, que seule une Danseuse expérimentée peut utiliser sans danger pour elle-même.

Elles peuvent aussi utiliser le Sca'varn Vholk, deux longues tiges de métal percées de nombreuses fentes qui, selon l'inclinaison donnée par la Danseuse et sa vitesse de déplacement, provoqueront divers sons, semblables à des gémissements, des plaintes. Ceux qui assistent à une telle danse s'en souviennent de nombreuses années.

La Danseuse peut aussi se mouvoir en utilisant leur seul corps, retournant ainsi aux bases mêmes de leur Art. Ces danses sont silencieuses, les seuls bruits étant provoqués par les Danseuses et leurs éventuels instruments.

Le seul message est celui de leur corps, et il est inimitable.

Dans le cadre du combat, il est coutume pour les Danseuses d'utiliser les Epées-Soeurs. Ces armes sont propres à chaque guerrière: leur taille, leurs ornements, leur poids, dépendent des possibilités physiques et de la volonté de chaque Soeur. Chaque paire d'armes est unique, une véritable extension du corps qui ne sera pleinement mise à profit que par sa propriétaire, au service de Mère.

Nous leur laissons le choix de leurs protections. Certaines choisissent d'aller au combat presque nues, d'autres aiment à porter de lourdes armures. Nous ne prescrivons aucune règle. C'est à elles de savoir jusqu'où elles peuvent aller.

Tout en constituant une arme extrêmement efficace, les Danseuses ont la faculté de provoquer une émulation dans les rangs des combattants alliés. Il a été observé une plus grande ardeur au combat, une plus grand volonté de vaincre et de surpasser autant les combattants de son propre camp que ceux du camp adverse, provoquée par les Danses.

Depuis des centaines d'années, nous perpétuons ce phénomène. Nul doute que Mère, voyant nos gestes, choisisse de Bénir ses combattants. (...)


La sélection:

Elle est faite dès l'entrée dans les Temples d'instruction. Les soeurs et frêres ne présentant pas une assez grande conviction dans les principes de notre peuple et dans ceux de Mère sont évincés, ainsi que ceux présentant des insuffisances physiques. Leur devenir ne dépend pas du Temple.

Deviendront Danseuses, les Soeurs possédant une forte croyance en Mère, et en ses volontés. Car c'est cette croyance qui leur permettra d'animer leur corps, et peut être d'atteindre la perfection du Maître des Lames.

Perfection atteignable par les meilleurs seulement. C'est pourquoi celles (et ceux, mais je n'aborderai pas le cas des mâles, comme dit précédemment) que je chois comme aptes doivent ensuite se soumettre à des duels, armés ou pas. Celles qui refusent sont écartées du groupe. Celles qui acceptent doivent alors choisir une arme, et se voientt proposer une adversaire, candidate elle aussi.

Bien entendu, celle qui survit est sélectionnée pour la dernière épreuve (si son état le permet). La vaincue est en général achevée par un Maître présent dans les lieux (moi quand ce n'est pas le cas).

Après cette deuxième phase, est testée la dévotion à Mère. Selon les besoins, nous décidons que tel ou tel nombre de candidates la réussira (quelques dizaines tout au plus). Ainsi, nous les enfermons dans le Grand Temple, vêtues uniquement de quoi cacher leur corps aux yeux de leurs consoeurs. Pas de nourriture, le froid, et la prière. Celles qui demandent à quitter les lieux sont écartées, jusqu'à ce que le nombre fixé précédemment soit atteint. A ce moment là, les candidates restantes se voient ouvrir les portes de notre Temple, et peuvent commencer leur formation.

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