[Etre de Lumière] Ingvar

Nom : Ingvar de Caranthir
Sexe : Homme
Age : D'apparence, entre vingt et trente années.
Race : Être de Lumière

Classe : Dueliste
Culte : Einhasad

Caractère et moralité : De nature bonne, Ingvar protège le faible et l'orphelin, vient en aide aux plus démunis. C'est sa raison de vivre bien qu'il ne s'en soit pas encore rendu compte... (pour son caractère et autre détails, je vous invite à venir RP).

Description physique : Chevelure courte et brune, les traits du visage fins, presque angeliques. Sa carrure est celle d'un guerrier expérimenté ayant l'habitude du port de l'armure lourde, armure qu'il ne quitera que dans certaines occasions particulières. En dépit de la régénération que lui impose sa nature, il semble avoir quelques cicatrices ou scarifications au niveau du visage et particulièrement sur le nez, celui ci étant balafré quasi-horizontalement de part en part juste en dessous des yeux.

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Je vous bénis, vous, Chevalier de la toute puissante Einhasad, Déesse de la Lumière. *Le prêtre qui procédait à la cérémonie posa alors sur les épaules du nouveau chevalier la lame bénie par la Déesse Elle-même.
L’épaule gauche, puis la droite. Tout n’est que silence dans le temple. Le peuple, invité à la cérémonie d’adoubement et de bénédiction des nouveaux templiers n’ose perturber la Sainte procession. Le prêtre reprit ensuite. Levez-vous, Ô Paladins d’Einhasad et contemplez la patrie que vous avez juré de protéger de votre sang. Puissiez-vous répandre la Lumière partout où la Déesse vous enverra. Devant le prêtre, se tenaient à genoux huit hommes et femmes.
Tous étaient présents pour recevoir la plus haute distinction de leur Saint Ordre. A mesure que les paladins se redressaient pour se retourner afin de faire face au peuple, une musique magistrale se répandait dans toute la cathédrale, suivit d’une salve d’applaudissement émanant du peuple, gage de la fierté qu’il porte à ses protecteurs bénits. J’étais là, moi, Ingvar, du haut de mes huit ans. Je contemplais, eux, ces hommes et ces femmes qui me paraissaient alors immense, tellement puissant qu’à eux seuls ils pourraient vaincre Antharas, le dragon des légendes les plus funestes. Je les contemplais eux, ces êtres auréolés de leur charisme si intense, si grand qu’il m’était presque possible de le toucher du bout des doigts. Mon père posa sa main sur ma tête et mes yeux croisèrent alors les siens. Je pouvais lire dans son regard, sans en comprendre la raison, une fierté incommensurable. J’étais son seul fils, sa fierté, son monde, son univers et bientôt, ce serrait à mon tour d’emprunter ce long sentier qui mène vers la titre de paladin.

Les nobles chevaliers sortirent de la cathédrale sous des salves d’applaudissement, des cris d’encouragement émanant du peuple qui les suivaient. Mon père me poussa tendrement de la main en direction de la sortie de la cathédrale : Allez ! Suis les Ingvar ! Va contempler ces héros ! Sans hésitation aucune, je partis en trombe vers ces combattants presque divins que j’allais suivre encore quelques minutes avant qu’ils n’atteignent la porte de la ville d’Aden.
La nuit tombée, mon père et moi étions déjà rentrés à la chaumière depuis plusieurs heures. Lors du voyage de retour, mon père me parlait des exploits légendaires que les Paladins étaient capable d’accomplir, il me racontait avec grand plaisir l’époque où lui-même assistait ces derniers au combat comme simple templier et la fois où l’un d’entre eux lui avait sauvé la vie suite à un mauvais coup… Il ajouta ensuite avec fierté qu’à l’hiver de cette année, je commencerais mon initiation. J’avais peur, il était heureux.
Je crois qu’il ne s’est jamais rendu compte à quel point quitter notre foyer m’effrayait…
Les mois s’écoulèrent, j’aidais mon paternel aux tâches les plus basiques les matins tandis que les après midis étaient destinés à l’apprentissage des dogmes du culte destiné à la Grande Einhasad et sans m’en rendre compte, nous étions déjà le matin de mon départ. Mon père voulait un fils fort, il allait l’avoir. En dépit de ma peur et de mon appréhension à quitter le foyer, je retenais mes larmes. Des templiers étaient là, ils avaient pour ordre de m’emmener à l’institut qui allait faire de moi un combattant*

*Une main se dépose alors sur le mantelet de mon armure et la voix de mon plus fidèle ami atteint alors mes oreilles*
- Encore perdu dans tes songes… Ingvar… hum ? Dis moi, à quoi penses-tu cette fois ci ? Tu envisages de rendre visite à ton père ?
- Non, Keyran… *Laisse échapper un soupir interminable* Je repensais à la cérémonie que j’ai vu il y a maintenant 12 ans… et je n’arrive pas à imaginer que maintenant, je vais être à leur place…. Te rends-tu compte, Keyran ? Aujourd’hui c’est nous qui allons être applaudit…
- Tu as raison, c’est notre moment de gloire. Et si tu ne tiens pas à le manquer, tu ferais mieux de venir…. Ils n’attendent plus que toi pour commencer.
- J’arrive, mon frère, je te rejoins dans un instant.

*Keyran partit devant. Je le suivis quelques instants après, le temps de réajuster mon armure et le fourreau de ma lame. *
La cérémonie se déroula de la même manière que douze ans en arrière. Au milieu de cette foule, je cherchais mon père du regard jusqu’à ce que nous atteignîmes les portes de la cité, en vain. Gamin, j’ignorais que le premier ordre reçu par les nouveaux serviteurs de la Lumière était de rendre visite aux familles et de passer une journée entière avec elle, avant de se rendre à nouveau à Aden...
Certains d’entre nous ne quittèrent pas la cité d’Aden, soient parce qu’ils habitaient trop loin ou pour d’autres motivations. Je décidai de rendre visite à mon père, que je n’avais pas vu depuis le début de mon entrainement aux armes. J’entrepris mon voyage jusqu’au village de Floran. Le voyage me paraissait interminable… Etait-ce moi qui craignait ce retour à la maison où le chemin qui s’était allongé pendant ces années…

Je me rendis à la chaumière de mon père, mon ancienne habitation et j’y pénétrai avec amertume. Mon père, cela faisait tant d’années…. La chaumière était vide mais un feu douillet était allumé dans la cheminée, une marmite d’eau chauffait. Je déposai alors mon baluchon sur la table et ressorti immédiatement pour faire le tour de la bâtisse afin de me rendre dans le jardin verdoyant. Là, je contemplais le jardin dans lequel j'ai grandis, mon regard s’attardait sur un rocher duquel je m’approchais lentement. Une fois devant, mon genou droit se posa au sol et j’effleurais le rocher du bout des doigts. Mon père gisait sous cette pierre tombale, enterré depuis maintenant 8 ans, terrassé par une étrange maladie… L’après midi fut courte. Je parlais au rocher comme si je parlais à mon père. C’est au crépuscule que je décidai de quitter mon père et de retourner dans la chaumière. Elle était maintenant habitée par Mon amie d’enfance et voisine, Julie. Elle avait reconnue mes affaires lors de son retour quelques instants après mon arrivée dans le jardin. Nous nous sommes ratés de peu. Par respect pour mon père et pour moi-même elle n’avait pas voulut me déranger. La nuit fut longue, je lui racontais mes années d’entrainement, mes missions, ma récente promotion au rang de combattant divin. Elle m’avoua que ses pensées étaient avec moi lors de la cérémonie mais qu’elle ne put venir en personne. Le lendemain, je repartis pour Aden là où j’allais recevoir l’affectation de ma première mission périlleuse…