OeilDeNuit
Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 11/05/2009
| Sujet: [BG Humain] Oeil-De-Nuit 19/5/2009, 21:58 | |
| Nom : Oeil-De-Nuit Race : Humain Divinité : Aucune Motivation : Vengeance Sexe : Mâle Alignement : Chaotique Neutre Caractère : Réfléchi et méfiantDans ce cahier, j'écris l'histoire de ma vie. Je l'écris pour moi, pour ne pas oublier mon but, pour conserver ma motivation, quoiqu'il arrive. Je considère ce cahier comme plus important que ma propre vie, si quelqu'un d'autre que moi tiens ce cahier dans les mains, c'est que j'ai échoué dans ma mission, que ces écrits sont l'œuvre d'un perdant. S'il doit en être ainsi, alors soit, j'aurais vécu comme je le devais, comme je le voulais, je n'aurais aucun regret. C'est ce que j'aimerais dire, mais si la vengeance n'est pas accomplie, si les énigmes ne sont pas résolues, ce ne sera pas le cas. Intrigués ? Libre à vous d'abreuver votre curiosité, mais n'attendez pas dans ses lignes à faire une découverte qui changera la face du monde, ou une quelconque illumination divine. Cette encre noire ne fait que raconter l'histoire d'un enfant né sous une étoile rouge, une nuit où la pluie annonçait un destin sombre.
Mon premier souvenir fut que flammes, sang et fumée. Je ne me rappelle que peux de choses du chaos de cette nuit là. Il y avait d'une part une présence douce qui tentait de me rassurer, et de l'autre, masse sombre dont la seule présence suffisait à faire geler mon sang dans mes veines, et ce malgré la fournaise dans laquelle nous nous trouvions. L'air ce faisait rare, trop rare pour mon être, à cette époque trop frêle. Et alors que ce "Monstre" avançait vers moi, je sombrai dans l'inconscience. Lorsque je repris connaissance, j'étais endolori et adossé à un arbre, non loin de ruines fumantes. De mon village, il ne restait rien. Les bâtiments n'étaient plus que cendre et le sol peint de noir et de rouge. J'ai passé plusieurs heures à errer dans ces décombres, sans but, sans comprendre, espérant a chaque pas que tout n'était qu'un mauvais rêve et qu'on viendrait bientôt me réveiller, que l'être doux me serrerait encore dans ses bras. Ce n'est jamais arrivé. Ce ne fut que lorsque la faim et la soif furent a leur paroxysme, que je me résignai à quitter le village, je me suis enfoncé dans la foret, je suis parti tout droit sans me poser d'autres questions. Je n'étais qu'une enveloppe vide, ne connaissant rien du monde dans lequel je vivais. Mon monde se résumait à cette présence douce qui n'était jamais éloignée de moi, et ce soir la, mon monde avait disparu. Un autre monde avait pris sa place, un monde dominé par le vide, la haine, et le "Monstre".
Je fus découvert un soir, dans le foret, à bout de force, par un scribe itinérant du nom de Herode Grizeplume. Il était très vieux, ses cheveux et sa barbe étaient blanches, parsemée de quelques rebelles gris. Il me pris en pitié et décida de me prendre en charge. C'est lui qui m'a donné mon nom, Oeil-De-Nuit, car c'est grâce à mon oeil droit qui reflétait la lumière de la lune, qu'il m'avait vu au milieu des ténèbres imposés par les imposants arbres des forets du Royaume de Dion. Herode était quelqu'un de très animé malgré son grand âge, il m'a appris la pêche, la chasse, l'écriture, l'amour de l'histoire, de la lecture, des sciences, de l'art, et une multitude d'autres choses. Il était passionné par tout ce qui l'entourait. Il m'a élevé comme si j'avais été son propre fils, m'apprenait tout ce qu'il savait, en retour je le considérais comme mon père. Il m'a permis d'oublier pendant un instant la haine que je portais au "Monstre". Nous parcourions le monde ensemble, en dessinant et écrivant, on vivait de peu de choses, et c'était bien comme cela. Les années passèrent, paisiblement.
Mais un jour, alors que nous nous promenions dans les plaines, de la fumée s'éleva au loin, une fumée noire et profonde, qui eut un écho en moi. Je me précipitai alors dans la direction d'où la fumée s'élevait, Herode me suivait tant bien que mal, mais son grand âge ne lui permettait pas de suivre mes rapides foulés d'adolescent. Arrivé au bord du village, ce fut un spectacle plus que familier qui m'attendait... Un ciel gris, des carcasses de maison fumantes, et un sol peint de rouge et de noir. Je restai devant cette scène un moment, comme hypnotisé. Herode arriva quelque instant plus tard, et sur son visage, je pus lire de la fatigue, et de la stupeur. Il fit quelques pas dans le village, à la recherche de quelque chose, et lorsqu'il le trouva, tout son être n'était plus que peur, tout son corps était mû de grands tremblements, mais il ne pris pas la fuite pour autant. Je m'approcha pour voir ce qui provoquait une telle réaction cher cet homme que je n'avais jamais vu reculer face a quoi que ce soit. Et vit sur le sol un gigantesque cercle, tracé en rouge sang, à l'intérieur duquel se trouvait des inscriptions étrange dont je ne comprenais pas le sens, mais qui glaçait mon sang. Herode remarqua mon malaise, me dit qu'il n'était pas bon de rester ici, et nous quittâmes ce qui avait probablement été un modeste mais agréable village. Nous nous ne sommes pas adressés la parole ce soir la, et plusieurs jours passèrent avant que j'ose questionner Herode a ce sujet. Je me souviens encore de sa réaction, ses yeux s'ouvrirent grand et il me cria,
"Les êtres comme nous ne sont pas de taille face à eux, oublie ce que tu as vu, je ne veux plus t'entendre en parler !".
Malheureusement, j'en étais, et j'en suis toujours incapable, ils m'ont volés des choses trop précieuses. Malgré tout, je me résigna à trouver les réponses moi-même. Herode est mort quelque temps plus tard, de mort naturelle.
Il commença d'abord à avoir des difficultés à ce mouvoir. J'ai alors loué une chambre auberge dans la ville de Giran, près de laquelle nous campions. Nous y sommes restés quelque temps, lui obligé de rester dans un lit, passait tout son temps à écrire dans un cahier, et moi je passais d'un travail à un autre pour subvenir a nos besoins. Quand je le pouvais, je me plongeais dans les livres de la bibliothèque, à la recherche des réponses à mes questions. Un soir, il me fit appeler à son chevet. Il voyait sa fin. Ces dernières paroles qu'il m'a dit d'un air grave qui ne lui ressemblait pas, je les écrits ici comme je les ais gravés dans mon coeur, en espèrant qu'elles y restent à jamais.
"Fils, je m'en vais ce soir, et je souffre de te laisser seul ici affronter ce destin que tu t'es toi-même choisi. Tu as beau te taire à ce sujet, je vois bien qu'ils te hantent toujours, "ces êtres". Mon âme ne sera pas en paix si je te laisse partir dans l'ignorance. Apprends que ceux que tu recherches ne son pas à la portée des simples humains, ne gâche pas ta vie."
Son regard se fit plus vague, il inspira profondément avant de reprendre.
"Tu peux les affronter, si tu te sens capable de terrasser l'égal des Dieux... Prends soin de toi, Oeil-De-Nuit, et soit courageux. Mon esprit continuera de veiller sur toi..."
Son âme quitta son corps dans le soupire qu'il accompagna cette phrase. Je lui offris un enterrement aussi digne que le permettait mes moyens. Avant de quitter la ville. Ce ne fut que lorsque je fus loin de tout, que je permis à mes yeux d'abandonner une larme. La seule, la dernière. Le cahier dans lequel il écrivait avec ardeur tout les jours, je n'ai jamais su ce qu'il en à fait.
Une nuit, alors que je marchais sur la route qui mène à la ville de Dion, je fus attaqué par deux brigands. Il étaient peu discrets, probablement trop sur d'eux, je ne fus donc pas pris par surprise. Je pus décocher une flèche dans la gorge du premier, mais le deuxième fut plus rapide que je m'y attendais et me heurta de plein fouet avant que je puisse en décocher une autre. Sonné, je vis un marteau se lever au-dessus de ma tête, prêt à la briser, lorsqu'un éclair grisé s'abattit sur lui. Il y eut un bruit d'os brisé, un léger râle, puis le silence. Je me remis sur mes jambes pour voir à quoi je devais ce prolongement de ma vie. IL se trouvait là, à côté du cadavre, l'oeil gauche reflétant le peu de lumière offert par la lune, cet autre moi, qui ne l'était pas vraiment. Je pus le voir, autant que le sentir au plus profond de mon être. C'était Œil De Nuit, un jeune loup gris a l'oeil brillant dans les ténèbres. IL se coucha non loin de moi, comme s'il l'avait toujours été, lorsque je repris mon arc tombé au sol, avant de détrousser les cadavres des brigands, action peu noble certes, mais avoir risqué une mort aussi stupide m'avait ouvert les yeux. L'honneur et honnêteté ne me mènerait pas où je voulais me rendre. Pour devenir fort, il fallait que plus fourbe, plus rapide, plus silencieux, pour jouer selon mes propres règles ,et non selon celles qui étaient établis. Il fallait que je prenne ma revanche sur "Eux", peu importe le moyen. Je repris alors ma route, plus déterminé que jamais et prêt a tout. Je fus alors absorbé par le côté sombre de la société.Meurtre, vol, torture. Il fallait que je sois prêt à tout pour gagner suffisamment d'argent et d'information, il fallait que je sois prêt à...
Œil De Nuit me mordilla la jambe, il était las de me voir griffonner depuis de longues heures dans mon cahier. La nuit était tombée, et il était temps pour nous de partir en chasse.
"C'est pour le pas oublier qui je suis et d'où je viens, Oeil De Nuit..."
Je refermai le cahier, avant de caresser du doigt la couverture du cahier que Herode m'avait offert lorsque qu'il m'avait découvert, et que j'avais gardé vierge d'écriture pendant de longues années. On pouvait lire dessus, de l'écriture la plus belle qui soit
Oeil-De-Nuit Grizeplume.
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