(Validé)L'Histoire de la terre d'Execution (par une survivante mystérieuse)

Giran, devant les personnes qui veulent écouter une étrange elfe. On parlait de contes, d'anecdotes, alors qu'ils se sont mis à parler du terrain d'Execution. Alors cette elfette a raconté son vécu, seule personne d'Aden à pouvoir dire qu'elle a survécu à cette époque lointaine.


Cette terre est morte.... Les guillotines ont rouillé, pourtant, j'étais présente avant la fermeture de ce centre, nommé à l'époque "Gouffre Rouge"


J'ai connu ce lieu en tant que captive, condamnée à la guillotine pour avoir été accusée de pratiquer la sorcellerie, interdite à l'époque, alors que tout le monde savait que je n'en étais pas capable...


Alors un soir, j'ai été emmenée en ce lieu ou l'enfer est le synonyme qui lui va le mieux... Le son de la guillotine raisonnait comme les secondes d'une horloge, et le sol de terre était boueux de sang. Une odeur putride était omni présente, tachant le ciel, la terre et les arbres rouges, à force de se nourrir du sang des victimes de toutes races.


J'étais en compagnie d'un chevalier lors de mon voyage enchaînée dans une carriole traînée par un dragon. Son regard était tranquille, à première vue, il semblait oublier qu'il allait mourir, mais cependant, il avait un plan. Il me regardait, souriant, semblant craquer pour mes yeux bleus de l'époque, bien que mon visage blanc fut couvert de crasse.


La carriole nous a descendu dans un gouffre, là où ils tenaient les prisonniers qui sortaient et sortaient pour se faire exécuter, croisant ceux qui vont purger une courte peine dans des cellules pauvres en attendant leurs exécutions. Alors, comme tous les autres, j'ai été enfermée dans un cachot, en compagnie du chevalier, cet humain qui est, comparé à moi, une armoire, même sans l'armure qu'il pouvait porter. Assis dans la cellule, nous ne pouvions qu’observer la machine à tuer qui se déroulait sous nos yeux. Les Guillotines tranchaient sans arrêt, et les têtes dévalèrent une pente d’elles même pour finir leur course dans une rivière rougeâtre où flottaient de multiples têtes aux expressions bien particulières. Nous entendîmes de nombreux cris, des gens clamer l’innocence, des pleurs, et les bourreaux masqués appeler les prisonniers par dizaine. Cela dura jusqu'à la nuit, et le soir, le calme envahissait les lieux. Les bourreaux étaient rentrés à Dion, qui était à l’époque une grande ville vu qu’il fallait héberger tout le « personnel » du Gouffre Rouge. Ce calme était vraiment pesant, nous étions prisonniers, la faim envahissant le ventre, et l’odeur de la mort chatouillant notre nez avec une sensation du genre « bientôt nous alimenterons cette putride odeur et cette marre de sang ». Le Chevalier et moi ne pouvions rester ici, nous avions donc concocté un plan, l'évasion.


A deux, nous avons forcé la grille, et tué quelques gardes avec des armes trouvées, justement, sur eux. Notre chemin dans les galeries souterraines était incertain, le lieu étant un labyrinthe où sur chaque mur se trouve des cellules, avec des prisonniers nous implorant de les libérer. Nous avons réussi à ouvrir un seul cachot, à la suite, des archers sont venus nous pourchasser. Alors, nous avons fuit, tué ceux qui se trouvaient sur notre passage, jusqu'à voir enfin la lueur rouge de l'extérieur.


Notre charge infernale se poursuivit, rythmée au son des exécutions et des cris de peurs et de douleur, glaçant le sang de n'importe qui aussi fort qu'il puisse être. Nous avons donc charger, et tuer des dizaines de pions de cette Terre rouge, et remonté le chemin de bois conduisant en haut du gouffre, parmi les prisonniers que l'on bousculait pendant que les archers faisait siffler leurs flèches aux dessus de nos têtes, tuant aussi bien les prisonnier que les gardes.


Le haut de la pente donne, une centaines de pas plus loins, vers le sentier pour quitter cette terre en direction de Giran, à l'époque petit hameau pauvre, privé de port, sous menace de destructions par Aden. La porte vers la fin de l'enfer s'ouvrait à nous, mais, le chevalier tomba sous une flèche en se jetant derrière ma course pour me protéger, une flèche traversant son pauvre dos, en plein coeur. La tristesse fut grande pour moi. Avant de partir, il eut le temps de me dire "fuis, sauve ta vie, belle elfe". J'avais peine à quitter mon sauveur, et, c'est les larmes aux yeux que j'ai quitté cet enfer, et, malgré tout, reprendre une vie normale, les accusations n’étant pas reportées sur des documents, et heureusement, il y en aurait de quoi remplir toutes les bibliothèques d'Aden.


Cette machination a duré pendant un temps , cette terre vit son activité anéantie par la guerre, les prisonniers étant forcés de lutter pour Aden. Le sang a fini de couler en ce lieu, les arbres en sont morts, d'autres ont pris la vie due à toute la puissance cumulée de tous les magiciens exécutés ici. Des morts ont soulevé la terre, des fantômes jaillissant du trou, et ce lieu fut donc occupé par les monstres, toujours présents depuis ce temps. Depuis on nomme cette terre désolée « le terrain d’exécution »


Voilà mon histoire


*elle s'en va, ses cheveux blancs dans le vent, son visage noir souriante*