« Mon père !
-Hector, mon fils
-Cela fait longtemps que je ne suis pas revenu… »
Kalus Eisenstein, baron Darhirim respecté, la mine défaite et son corps en loque regardait son fils, une lueur d’admiration dans les yeux en voyant son fils.
« Que se passe t-il ?
-Tu sais mon fils, il arrive qu’un homme ne meurt pas sur le champ de bataille…
- Dis moi ce qui se passe s’il te plait…
-Pendant un an tu es parti te battre en mon nom puis pour ta propre gloire ensuite, la maladie est venue en ton absence et … Mon corps n’a pas vaincu cet adversaire, mon âme n’a pas été assez forte, je suis mourant et je l’accepte, ma vie a été magnifique, j’ai un fils qui a comblé toutes mes espérances et je vais voir la Mère en paix…
-Je n’aurais pas du partir … » Les larmes coulent sur les joues d’Hector
« Qu’est-ce que cela aurait changé ? On ne combat pas la maladie avec des armes, tu n’es pas un prêtre ni un sorcier mon fils, ta force est dans ton cœur et dans tes bras, je ne te vois pas agiter un bâton et lancer des maléfices sur tes ennemis. Tu es taillé dans le même roc que moi, tu règles tes conflits avec des mots et la main a l’épée, tu n’es pas un lâche qui ce terre derrière ses formules, tu es d’un autre genre, celui des braves, celui des conquérants, fait en sortes que je sois fier de toi-même dans la mort et que je puisse mourir en sachant que mon fils est un guerrier parfait…
-Je ne suis pas parfait, je sais me battre mais je ne suis pas qu’une épée… »
Il quitta son père juste après ces mots, sa frustration de ne pas pouvoir sauver son père lui brulait le cœur, la salle d’entrainement résonna pendant des jours du son de ses lames de métal qui frappaient brutalement les mannequins, uniquement vêtu d’un pantalon de toile il suait abondamment, il s’imposait des exercices d’une rare intensité physique pour ne pas penser à son géniteur et pourtant sa maîtrise de l’art du gladiateur était telle qu’il n’arrivait pas à concentrer toute son attention sur les mannequins…
Bientôt Hector quitta Goddard dans sa splendide armure de Tallum, juché sur Varvaras son loup de guerre, qu’il avait élevé depuis son enfance, il chevauchait vers le Sud dans la recherche d’un maître pour lui apprendre autre chose que de se battre avec deux épées.
Il trouva ce qu’il cherchait à Althéna, où il trouva un maître d’arme pour lui apprendre une nouvelle façon de donner la mort. L’homme lui enseigna des bases dans beaucoup de style mais aucuns de ses arts ne lui fit grands impressions à part celui de la lance qui lui rappelait son cousin mort un an plus tôt. Le maître d’armes fut impressionné par la force brute de son élève et par sa persévérance dans l’entrainement. En quelques jours d’efforts intenses Hector reçu sa première véritable lance…