Askherion Kharm
- Spoiler:
Nom: KharmPrénom: Askherion
Age: 27Culte: Pa’agrioRace: OrcMétier: ChasseurRang dans l’armée: TyranTaille: 2m13Poids:110kgAlignement: Loyal / neutreCaractère :Discret et observateur, Askherion ne parle pas souvent. Il reste loyal et ouvert d’esprit, mais est tout le temps sur ses gardes, et n’hésite pas à attaquer s’il le faut. Il trouve toujours un moyen de s’en sortir, puisqu’il possède la créativité de la famille Atuba. Perfectionniste, il chasse admirablement ; ses pièges sont précis et efficaces. Grand adorateur de bonne viande, il n’hésite pas à aller chasser la nuit afin de satisfaire un appétit qui, parfois, semble insatiable.
Concernant les autres races, Askherion ne les considère pas comme ennemis. Pour lui, un enfant ne peut être jugé pour les crimes de ses parents : les conflits d’antan n’ont que peu de signification pour lui. Il garde cependant une certaine méfiance contre les Sombres, peuple auquel il n’a jamais pu communiquer sans en venir aux armes, voire communiquer uniquement. Au vu des récents conflits, il se méfie également des nains, mais leur habileté pour l’artisanat le pousse à les
respecter. S’il le peut, il évitera de tuer un nain, tant que cela n’entache pas son honneur ou sa famille.
NaissanceNé pendant le dernier Tournoi des Âges, Askherion subit un dilemme du vorkonvok supervisant sa venue au monde. Est-il prédisposé pour la magie orque ?
Au loin, le dernier duel du Tournoi des Âges faisait un tumulte assourdissant. Le Thogkaktak allait bientôt être nommé. Dans l’excitation, le vorkonvok choisit la voie militaire pour Askherion, avant de partir pour voir la fin du combat.
Sa mère, Weishu, ne savait que penser de cette décision précipitée. Mais son mari, Kharsei, calma sa femme. Un shaman accompli sait ce qu’il fait ; la rage de Pa’agrio est bien trop terrifiante pour qu’il se permette de manquer à leur devoir, ou de le négliger.
Satisfaite, Weishu porta Askherion dans ses bras jusque dans leur maison. S’ils ne pourront pas assister à la victoire du Thogkaktak, ils verront son départ pour les Limbes.
Le lendemain, Askherion, de ses yeux encore inconscients, vit le vainqueur s’effacer dans les Limbes...
Au départ, le kald nouvellement né était terrifié par ses confrères présents à la cérémonie. Mais lorsque Kakai, le Thogkaktak, ingurgita l’herbe shamanique, le silence, l’admiration et l’attention pouvait également se lire dans les yeux d’Askherion.
La tribu entière de l’Ours Gris était venue expressément à la Cave des Épreuves pour assister au départ de leur champion. Leur excitation, une fois Kakai parti, était d’une intensité titanesque. Ils semblaient s’impatienter, malgré leur profonde sagesse, de l’avancée de la corruption de Kasha. L’épicentre de leur excitation terrifia Askherion, qui n’était né que depuis quelques heures… Il finit par s’évanouir dans les bras de Weishu, qui réitéra ses inquiétudes face à la décision du vorkonvok. Kharsei ne se faisait aucun souci, mais s’il continuait à ignorer les sentiments de sa femme, il savait qu’Askherion finirait par en souffrir. Il rassura sa compagne, et admit, lui aussi, avoir un doute concernant le futur de leur kald.
Kakai revint après quelques temps avec le Totem des Hestui, et fut sacré Kéhinton. Bien qu'Askherion ait vécu sous son règne, il n'eut que très peu d'occasion de le voir, habitant dans un village Atuba retiré.
Enfance et adolescenceDès qu’il apprit à marcher, Askherion fit preuve d’une grande énergie. En voyant son fils ainsi courir, Weishu se sentit enfin satisfaite du choix du Vorkonvok. Kharsei, lui aussi, était convaincu du choix du vorkonvok et remercia Pa’agrio de leur avoir donné un fils en parfaite santé.
Le jeune Kald passait beaucoup de temps avec son père. Alors qu’il ne disait que très peu de mots, il semblait pourtant comprendre les règles et préceptes de la vie militaire de sa tribu. Bien qu’encore trop faible, il tentait de reproduire les entrainements de son père, un Tyran apprécié pour son habileté au combat, et pour sa créativité pour piéger l’ennemi. Pour les villageois proche de la famille Kharm, il était clair que le jeune Kald suivrait la voie de son père.
L’enfance d’Askherion fut banale. Il passa du temps auprès de son père, en dehors des arènes évidemment, pour en apprendre plus sur la voie militaire. Il fut un temps terrifié de voir de tels géants s’affronter, de voir de telles forces s’entrechoquer. Mais les étincelles que provoquaient les combats d’épées et de griffes se reflétaient dans ses yeux. Il ne comprenait alors pas grand-chose, mais la puissance et la confiance des orcs le passionnèrent.
Sa mère, en tant que crieuse de guerre, s’est occupée de son éducation religieuse. Elle l’emmena souvent à la Cave des Épreuves afin de lui apprendre l’histoire de son peuple. Askherion était fasciné par les préceptes et croyances de sa race.
Lorsqu’il commença son entraînement, Askherion fit preuve de grande créativité. Son mentor pensait qu’il était encore plus perfectionniste que son père ; même s’il manquait encore cruellement de vitesse, son travail et ses tactiques de combats semblaient avoir un potentiel en dessus de la moyenne.
Son défaut prenait du temps à être corrigé, car il demandait beaucoup d’assiduité. Askherion préférait observer les combats de ses rivaux plutôt que de s’entrainer à la pratique. Cette attitude étonna beaucoup son mentor, qui s’était habitué à le voir reproduire les gestes de son père lorsqu’il était encore trop faible pour une quelconque forme d’entrainement.
Avec le temps, Askherion pensait qu’en observant son adversaire et sa manière de combattre, il pouvait apprendre beaucoup sur les manières de se défendre et de parer, de maîtriser son adversaire.
Cette attitude était plutôt mal vue, et les autres kalds se moquaient souvent de lui, disant qu’il était trop faible et peureux pour se battre réellement.
Lors de combats réels, Askherion recevaient souvent des coups puissants et rapides. Du fait de son manque d’entrainement physique par rapport à ses rivaux, il se sentait faible. Il regagnait néanmoins confiance en lui très souvent, car les coups, bien que parfois dévastateurs, n’avaient d’autres sens que de l’atteindre. Askherion trouvait ses adversaires prédictibles, et arrivait à vaincre certains adversaires qu’il n’aurait jamais pensé pouvoir battre.
Cependant, sa force, sa résistance et son endurance étaient encore trop faibles.
En dehors de la voie militaire, Askherion choisit de devenir chasseur. Trois chasseurs de son village ont été déclaré coupables d’hérésie, et ont été envoyés dans les Geôles. Il décida donc, avec l’accord certain de ses parents, de commencer son apprentissage auprès d’un Maître chasseur d’un village voisin.
Bien que géographiquement proche, les deux villages entretenaient quelques conflits mineurs. Le kald les ressentis fortement lors de sa formation : très souvent, il eu le rôle de chassé, et non de chasseur. A ses débuts, il rentra très souvent blessé ; certaines fois au point de devoir rester alité quelques jours d’affilées.
Le jeune Askherion eut beaucoup de mal, et regretta parfois de s’être donné cet objectif, qui lui semblait alors inatteignable. Le soutien et les encouragements de ses parents le poussèrent à continuer. L’approbation et le respect de sa famille faisait partie de ses principes moraux les plus importants, pour lui et pour sa race. Ainsi, avec le temps, il n’était plus chassé, mais chasseur. C’est à ce moment qu’il comprit qu’avec de la persévérance, beaucoup de choses étaient accessibles.
Un soir, lorsque je revenais d’une harassante chasse, où plutôt fuite contre les assauts de mon mentor, je surpris une discussion entre Père et Mère. Je ne voulais pas écouter, car cela ne me regardait pas ; notre famille était assez unie pour se dire les choses en face, quelles qu’elles soient. Ce qu’ils se disaient entre eux ne regardaient qu’eux, je leur devais ce respect.
Je n’avais pas eu le temps de finir ma pensée que Père me rattrapa, non loin de la maison :
- Fils, cette discussion te concerne aussi. Joins-toi à nous, maintenant que tu es rentré. Tu soigneras tes blessures plus tard.
Au ton de Père, je ne savais si je devais m’inquiéter ou me réjouir. Je n’ai fait aucune histoire, les paroles de mes parents étaient toujours sages, des fois brutales, mais j’avais appris à en nuancer l’intensité. Ma blessure, bien qu’encore chaude et inutilement bandée avec divers feuillages, attendrait.
Je le suivais donc dans ce qui nous servait d’entrepôt lors de la saison froide. Mère m’a regardé, jeté un œil sur ma blessure. Elle a soupiré contre le Destin, qui avait décidé de rendre ma formation de chasseur bien plus éprouvante qu’elle ne l’aurait du.
En me voyant m’asseoir auprès du feu, elle a sourit :- Je suis contente que tu te soucies plus de ce que ta famille a à te dire plutôt qu’une blessure, aussi grave soit-elle. Pa’agrio doit être fier de voir un de ses fils se soucier tant de sa famille.
Les discours de Mère ont toujours été modérés et réfléchis. Son métier de shaman se reflétait dans ses paroles. Elle n’a cependant jamais été douée pour gronder ; elle jugeait que c’était le rôle de Père de me ramener à l’ordre lors de mes excès.
Après quelques minutes de silence, je m’aventurais :- Et bien, de quoi parliez-vous avant mon arrivée ? Le sujet semblait d’importance.
- Nous parlions de ta naissance, et du choix du vorkonvok à ce moment, a répondu Père.
- Tu es né lors du dernier duel du Tournoi des Âges. Le shaman qui s’occupait de ma grossesse nous paraissait trop excité par celui-ci. Tu n’es pas sans savoir la responsabilité du vorkonvok : c’est lui qui décide de ta voie. Mère a marqué une courte pause. Elle a ravivé la flamme du foyer d’un regard, puis a continué :
- Kharsei et moi avions pensé sa décision trop précipitée. Il était vite parti, ignorant quelques règles de cérémonie. Nous avions décidé de laisser Pa’agrio juger de son empressement, mais nous demeurions inquiets.
- Tu possèdes des capacités physiques correctes, bien que tu ne sois pas le meilleur. D’autre part, ton analyse des combats et de tes adversaires est digne d’un oroka. La voie que t’offre Pa’agrio a été juste, et son hésitation justifiée. Tu ne te bats pas avec autant de rage que le commun de nos guerriers, mais ton observation fais de toi un guerrier différent et redoutable. La voie que tu as choisie est la bonne, mais ne perds pas de vue le rôle que Pa’agrio t’as gracieusement offert.
Père s’est tu, et m’a fixé, d’un de ses regards forts et oppressants comme à son habitude. Je lui ai rendu ce regard, puis, semblant satisfait, il m’a dit d’arrêter de feindre et d'aller soigner ma blessure. Il a alors pointé mon épaule, qui tremblait légèrement. Il est vrai que je souffrais, mais je pensais pouvoir le cacher encore quelques temps.
Je me suis levé, et quitté notre entrepôt, qui servait souvent de lieu de réunion, comme ce soir-là.