- Spoiler:
RACE : Orc
NOM : inconnu
PRÉNOM : Entonia
AGE : inconnu (jeune femme)
TAILLE : 1,90
POIDS : 85 kg
SILHOUETTE : élancée mais musculeuse
CHEVEUX/COIFFURE : cheveux rouges retenus en queue de cheval
YEUX : verts
ALIGNEMENT : Neutre bon
CLASSE : Shaman
CARACTÈRE:
Enjouée
et naïve, elle tentera de parler à tout le monde mais restera en
retrait, timide, plutôt que de s'imposer et risquer de faire une bourde.
RELATION A AUTRUI:
Bien
que d'un caractère facile, sa vie loin de tout a fait d'elle une orque
atypique qui peut vite s'attirer le courroux des autres du à son
ignorance des us et coutumes de son peuple.
Mais d'elle même elle ira vers les autres pour faire connaissance et en
apprendre plus sur le monde qui l'entoure et la fascine tant.
Le visage plein de larmes, elle lance un dernier regard à la maison en feu avant de marcher vers son destin.
"Maman ..."
Maman était si douce, si belle, sa beau brunie par le soleil, ses traits marqués. Elle était la beauté incarnée.
Chaque soir elle me contait de belles histoires, assis au coin du feu. Son regard m'enveloppait d'une douceur telle que je me sentais si chanceuse de connaitre tant d'amour.
Le matin elle me préparait toujours de succulents repas toujours enrichis en amour, comme chaque chose qu'elle faisait.
C'était avec amour qu'elle m'a élevée, m'a appris tout ce que je sais : lire, écrire, parler même !
Elle était une femme de grande sagesse. Elle connaissait d'innombrables histoires, en avait vécu certaines. Et les racontait si bien ...
Ce doit être cette grande culture plus la certitude qu'elle ne serait pas toujours là pour moi qui l'ont poussée à m'apprendre à parler le commun avec un niveau de langage plutôt soutenu.
Quand je la questionnais sur le pourquoi de parler de manière si bizarre, elle me répondait invariablement que je comprendrai plus tard.
Les années passant, ce langage était devenu mien et je le parlais naturellement avec elle, à son plus grand enchantement de voir une orque cultivée.
Comme elle me manque ...
Nous étions heureuse toutes les deux, elle qui s'activait toujours à me faire plaisir, moi qui tâchait de l'aider au mieux, entre deux entrainements.
Car elle mettait un point d'honneur à ce que je sois capable de me défendre le moment venu. Aussi ai-je appris à me battre très tôt. Ce qui permit que je chasse notre nourriture.
Et à chaque fois que je revenais de mes escapades, elle me gratifiait toujours d'un : "C'est ma brave Entonia qui revient, bravo à toi ma chérie."
Que je rapporte ou non quelque chose.
je devais aussi entrainer mon esprit. Il avait été dit que je serai une grande shaman un jour, alors Maman a tenté de m'instruire au mieux dans ce sens. Mais loin que nous étions de tout village, elle a du tout faire toute seule.
C'est cet éloignement de tout qui a permis que nous vivions si heureuse si longtemps.
Le peu de fois que j'ai croisé mes congénères, se sont-ils montrés agressifs et fort peu respectueux envers nous. Bien que je n'ai jamais su d'où venait cette animosité à notre égard, mon bonheur au quotidien était tel que je n'ai jamais posé de question.
Et puis Maman a vieilli, ses traits se sont affaissés, ses mouvements ralentis ne lui permettaient plus autant de liberté.
Aucune plainte n'a jamais franchi ses lèvres, mais elle souffrait. Elle taisait juste la douleur afin de ne pas me faire peur.
Jusqu'au jours où, voulant la réveiller après avoir préparé le petit-déjeuner, elle semblait dormir comme une masse.
J'ai eu beau la secouer dans tous les sens (doucement bien sûr), elle n'a pas bougé d'un cil.
Au bout d'un moment j'ai du me rendre à l'évidence qu'elle était partie.
Je suis restée longtemps à sangloter sur son corps inerte, incapable du moindre mouvement.
Puis, j'ai rassemblé quelques affaires, des vivres, enfourné le tout dans une sacoche que j'ai déposé dans la clairière avant de mettre le feu à la maison.
Ainsi aurait aimer partir Maman, je pense.
Maintenant qu'elle n'était plus là, il me fallait bien partir vers cette civilisation qui me semblait si lointaine. Mais qui était pourtant mienne.
Un dernier regard sur la maison en feu et j'ai pris le long chemin du village le plus proche ...